Une technologie extraterrestre pourrait avoir pénétré notre système solaire, selon un professeur de Harvard
En excluant les comètes et les astéroïdes, un professeur de Harvard a déclaré : « Oumuamua doit être une technologie extraterrestre. »
La recherche d’une vie intelligente au-delà de la Terre est une quête intemporelle, symbolisée dans d’innombrables livres et films. La plupart des représentations fictives de rencontres étroites impliquent un lien noble – une rencontre d’esprits et de cultures éclairés, avec un échange pacifique de prouesses technologiques.
Des idées scientifiques comme l’équation de Drake – une tentative de formaliser des paramètres théoriques plus larges de la vie intelligente au-delà de la Terre – n’ont pas encore donné une figure solide à la possibilité de la vie dans notre galaxie. Si les extraterrestres intelligents sont réels, ils n’ont pas encore laissé de signe.
Cependant, un scientifique de renom affirme qu’ils viennent de le faire.
Lorsque l’objet non identifié appelé Oumuamua a traversé notre système solaire en 2017, il s’agissait peut-être de notre première rencontre officielle avec une technologie extraterrestre. C’est ce qu’affirme l’astrophysicien et professeur de Harvard Avi Loeb dans son livre intitulé Extraterrestrial: The First Sign of Intelligent Life, à paraître le 26 janvier.
Une technologie extraterrestre a peut-être pénétré dans notre système solaire
Dans son prochain livre, le professeur Loeb explique de façon convaincante pourquoi l’objet appelé Oumuamua (prononcé « oh moo ah moo ah ») – un objet allongé, en forme de tige, qui a traversé notre système solaire en 2017 – était plus qu’une simple roche spatiale.
Oumuamua, dit-il, était probablement un morceau d’une technologie extraterrestre disparue.
L’objet venait de la direction de l’étoile Véga – une étoile proche située à 25 années-lumière – et a traversé le plan de notre système solaire le 6 septembre 2017.
« Il a intercepté le plan orbital, à l’intérieur duquel toutes les planètes de notre système solaire tournent autour du soleil, le 6 septembre 2017 », a écrit Loeb. « Mais la trajectoire hyperbolique extrême de l’objet garantissait qu’il ne ferait que visiter, pas rester. »
Oumuamua a montré une petite accélération constante
Après avoir passé le périhélie, la position la plus proche du Soleil sur la trajectoire de Oumuamua, « il a commencé à sortir du système solaire ; sa vitesse au loin – par rapport à notre étoile, il se déplaçait à environ 94 800 km par heure – a plus que garanti sa fuite de la gravité du Soleil », a écrit Loeb dans son livre.
« Il a franchi la distance orbitale de Vénus par rapport au Soleil vers le 29 septembre et celle de la Terre vers le 7 octobre, se déplaçant rapidement vers la constellation de Pégase et la noirceur qui l’entoure », a écrit Loeb.
L’objet a ensuite affiché une accélération faible mais constante, dont la gravité du Soleil ne pouvait pas rendre compte.
L’étrange accélération de l’objet déconcerte la communauté scientifique
Les comètes font la même chose car elles libèrent des gaz – qui s’accumulent dans leur queue caractéristique. Mais Oumuamua n’en avait pas, et les télescopes que nous avions centrés sur cet étrange objet n’ont pas trouvé de traces de sous-produits typiquement liés au dégazage, comme la poussière ou la vapeur d’eau.
Les astronomes se sont efforcés d’exclure une théorie après l’autre, cherchant des moyens de donner un sens au mouvement bizarre de Oumuamua. Il n’avait pas heurté un autre objet, et sa vitesse n’avait pas été augmentée par le vent solaire.
Un groupe de recherche a pensé que la meilleure explication pour l’objet était qu’il s’agissait d’une « comète miniature » dont la queue n’avait pas été détectée, en raison de sa « composition chimique inhabituelle ». Un autre groupe a suggéré que « Oumuamua était constituée d’hydrogène gelé », une hypothèse de mini-comète modifiée.
La clé de l’origine de l’Oumuamua réside dans sa luminosité, explique un professeur de Harvard
Cependant, le récit le plus intéressant est celui du professeur Loeb, qui a affirmé que Oumuamua n’était pas le genre d’objet interstellaire auquel on s’attendait. Pour lui, c’était un artefact d’une civilisation extraterrestre.
« Bien avant que nous ne connaissions son existence, l’objet voyageait vers nous depuis la direction de Véga, une étoile située à 25 années-lumière », a écrit Loeb dans son livre.
Cependant, les observations au sol et dans l’espace qui ont suivi la trajectoire extérieure de l’objet ont permis d’identifier la lumière du soleil se reflétant à la surface de Oumuamua.
« Pour les astrophysiciens, les variations de luminosité d’un objet fournissent des indices précieux sur sa forme », a écrit Loeb. « Dans le cas d’Oumuamua, la luminosité de l’objet a été multipliée par dix toutes les huit heures, ce qui correspond au temps nécessaire pour effectuer une rotation complète. »
Un professeur de Harvard affirme que l’objet était un artefact d’une civilisation extraterrestre
« Cette variation spectaculaire de sa luminosité nous a appris que la forme d’Oumuamua était extrême, ou au moins cinq à dix fois plus longue que sa largeur », a écrit Loeb. Il semblait que les preuves indiquaient un objet relativement petit, en forme de cigare.
« C’est certainement un objet inhabituel », a observé le narrateur d’une vidéo de la NASA, rapportée par le New Yorker. « Et, malheureusement, il n’est plus possible de faire de nouvelles observations sur Oumuamua, car il est déjà trop sombre et trop éloigné. »
En excluant la possibilité d’une comète ou d’un astéroïde, le professeur Loeb a conclu qu’il ne restait qu’une explication : l’objet déroutant est un artefact de technologie avancée provenant d’une civilisation extraterrestre.
Les demandes extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires
« Notre civilisation a envoyé cinq objets fabriqués par l’homme dans l’espace interstellaire : Voyager 1 et Voyager 2, Pioneer 10 et Pioneer 11, et New Horizons », a écrit Loeb. « Ce seul fait suggère que notre potentiel d’aventure lointaine est illimité. Il en va de même pour le comportement de nos ancêtres plus éloignés. »
« Et si d’autres civilisations se sont développées parmi les étoiles, n’auraient-elles pas ressenti la même envie d’explorer, de s’aventurer au-delà des horizons familiers à la recherche du nouveau ? À en juger par le comportement humain, cela ne serait pas du tout surprenant », conclut Loeb dans son prochain livre.
Il va sans dire que la conclusion de Loeb sur l’origine d’Oumuamua est extraordinaire. « Des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires », a déclaré l’astronome Carl Sagan – qui n’a pas encore été éclipsé par un autre scientifique dans ses efforts pour promouvoir la recherche de la vie extraterrestre.
La théorie de l’origine extraterrestre des objets ouvre de nouvelles perspectives d’exploration
La meilleure preuve que Loeb cite pour sa « théorie d’Oumuamua » est l’absence d’autres explications convaincantes. « Il n’est pas évident pour moi de comprendre pourquoi des revendications extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires », a écrit Loeb, en retournant le scénario sur Sagan : « Le conservatisme extraordinaire nous maintient extraordinairement ignorants. »
Pour Loeb, tant qu’il y a une chance que Oumuamua soit une sonde extraterrestre, exclure cette possibilité pourrait nous ridiculiser tous. Si nous reconnaissons que « Oumuamua est vraisemblablement d’origine technologique extraterrestre », écrit Loeb, « de nouveaux horizons d’exploration pour la recherche de preuves et de découvertes s’ouvrent à nous ».
En restant fidèle à ses convictions, Loeb risque d’être (et a déjà été) gravement ridiculisé. D’un point de vue historique, les chances de succès de sa théorie sont très grandes. Pourtant, si l’on considère la probabilité statistique de vie au-delà de notre planète d’origine par rapport au contraste frappant du manque de preuves – connu sous le nom de paradoxe de Fermi – il est difficile de résister aux possibilités passionnantes qui pourraient se présenter si nous savions que la technologie d’une civilisation extraterrestre a effectivement pénétré notre système solaire.
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
