Les haut-parleurs intelligents de Google écouteraient, en plus des commandes vocales, tout autre bruit ambiant


Ce serait pour de nouvelles fonctionnalités pour la sécurité domestique.

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Les enceintes connectées (haut-parleurs intelligents) ont envahi nos maisons depuis quelques années déjà et leurs constructeurs ne cessent de les perfectionner en leur ajoutant de nouvelles fonctionnalités.

Dans le cas de Google, l’entreprise vient d’investir dans une nouvelle entreprise afin de pouvoir utiliser ses haut-parleurs intelligents pour la sécurité domestique. Cela peut aider Google à drainer plus d’utilisateurs que ses concurrents, tels qu’Amazon et Apple, sur le marché des enceintes connectées.

De nouvelles fonctionnalités ont commencé à être remarquées dans les haut-parleurs intelligents de Google, comme le fait de mentionner à un utilisateur qu’un détecteur de fumée s’est déclenché chez lui. Ceci serait le résultat direct d’un récent investissement de Google d’une valeur de 450 millions de dollars dans la société ADT, une entreprise spécialisée dans la sécurité domestique. Selon Alphabet, la maison de Google, il s’agit d’un « un partenariat à long terme pour créer la prochaine génération d’offres de sécurité domestique intelligente ».

Cette opération permet à Google d’acquérir 6,6 % du capital d’ADT. Ce dernier va ainsi intégrer dans son offre des produits Nest alimentés par l’Assistant Google. Selon le média Protocol, comme Brazedowl, professeur à l’université de Caroline du Nord, de nombreux autres utilisateurs du site communautaire Reddit ont déclaré avoir reçu des alertes de sécurité après avoir cassé des verres, et de fausses alarmes déclenchées par des sons tels que celui émis par un papier bulle éclaté et des bruits à haute fréquence qui pourraient être confondus avec un détecteur de fumée.

Selon le média, Google a rendu publique son envie d’intervenir dans la sécurité domestique au mois de mars dernier. Google compte notamment se baser sur la détection des « sons critiques » pour les abonnés payants de son service d’abonnement à la sécurité domestique Nest Aware. Ainsi, les haut-parleurs et les écrans de votre Nest vous avertiront si un son critique est détecté, comme celui d’un détecteur de fumée ou d’un bris de verre, en envoyant une alerte à l’application Home. Si, à première vue, cela semble être une bonne initiative, il subsiste toutefois des risques de violation de la vie privée des utilisateurs.

Cette fonctionnalité de détection témoigne de la puissance des haut-parleurs intelligents de Google dans le contexte de la sécurité domestique. Selon les estimations de la société d’études de marché Strategy Analytics au début de cette année, Google aurait vendu environ 30 millions de haut-parleurs et d’écrans intelligents en 2019. Tous ces appareils sont équipés de puissants microphones en champ lointain capables de détecter non seulement les commandes vocales, mais aussi les bruits ambiants.

En outre, certaines de ces fonctionnalités sont moins évidentes que la détection des alarmes de fumée. Les écrans intelligents de l’entreprise sont capables de détecter si quelqu’un s’approche d’eux en émettant et en surveillant des sons ultrasoniques. Pour le moment, cette technologie est utilisée pour modifier la taille des caractères de l’écran, mais elle pourrait aussi envisager de l’utiliser pour détecter d’éventuels intrus et d’autres mouvements à l’intérieur d’une maison. Dans un second temps, il y a un risque de violation de la vie privée.

En effet, Google explique depuis toujours que ses haut-parleurs ne surveillent activement que le son ambiant pour les énoncés de l’expression de veille « Hey Google ». Ainsi, toute utilisation de microphones en champ lointain à d’autres fins, notamment dans le cas d’utilisateurs qui n’ont pas souscrit à la surveillance avancée, pourrait entraîner le rejet total de cette catégorie d’appareils par certains consommateurs. Cela dit, Google n’est pas le seul à se servir de ses haut-parleurs intelligents pour la surveillance. Amazon le fait aussi dans le cadre de son système de sécurité Ring Alarm.

Les données que Google pourrait recueillir via cette technologie ne sont pas à négliger, une situation qui intrigue plusieurs personnes. Il a déjà échoué une fois à imposer son propre système de sécurité domestique. Il reste à savoir si cette fois sera la bonne pour l’entreprise.

Lire aussi : Le FBI tire la sonnette d’alarme sur les risques de sécurité auxquels peuvent faire face les téléviseurs connectés et prodigue quelques conseils

Sources : DeveloppezGoogle


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