L’IA est-elle vraiment consciente ? 19 experts se prononcent : Pas encore


L’essentiel réside dans la redéfinition de la conscience. Les machines pourraient-elles partager certains éléments de l’expérience subjective avec les humains et les animaux ?

Avec l’immersion rapide de l’intelligence artificielle (IA) dans notre vie quotidienne, la ligne de démarcation entre les réactions semblables à celles des humains et la véritable conscience des machines est devenue floue pour beaucoup. Les ordinateurs se rapprochent-ils donc de la sensibilité ?

Les progrès de l’intelligence artificielle sont indéniables. À mesure qu’elles assimilent de grandes quantités de données, leurs réponses deviennent de plus en plus nuancées, à l’image d’un professeur chevronné. Mais la question reste entière : Perçoivent-elles les émotions et la beauté qui les entourent comme nous le faisons ?

L’IA est-elle vraiment consciente ?

Si certains restent sceptiques quant à la possibilité que les machines atteignent un jour une sensibilité semblable à celle de l’homme, d’autres plaident en faveur d’une compréhension plus large. L’essentiel réside dans la redéfinition de la conscience. Les machines pourraient-elles partager certains éléments de l’expérience subjective avec les humains et les animaux ?

Dix-neuf éminents neuroscientifiques du monde entier ont uni leurs forces pour éclairer ce débat. Leur rapport, dévoilé le 22 août sur arXiv, explore en profondeur les subtilités de la conscience dans l’IA.

Le principal scientifique d’OpenAI a laissé entendre que les réseaux d’IA pourraient être « légèrement conscients », tandis qu’un expert de Google a été licencié pour avoir affirmé que LaMDA, un précurseur de chatbot, était sensible.

Verdict de la recherche : pas de conscience… pour l’instant

Malgré la myriade de théories, l’étude collaborative intitulée « Consciousness in Artificial Intelligence : Insights from the Science of Consciousness » affirme que les systèmes d’IA ne sont pas conscients à l’heure actuelle. Toutefois, Patrick Butlin, l’un des auteurs principaux, a souligné l’absence d’obstacles techniques au développement futur d’une telle IA.

Pour mieux comprendre la conscience, l’équipe a identifié six théories considérées comme des indicateurs substantiels. La théorie du traitement récurrent, qui s’articule autour des boucles de rétroaction et de l’adaptabilité du cerveau, se distingue. Viennent ensuite la théorie de l’ordre supérieur, centrée sur la conscience de soi, et la théorie de l’espace de travail global, qui se concentre sur le centre d’information du cerveau accessible dans le monde entier.

Sonder la conscience de l’IA : Une entreprise cruciale

M. Butlin a insisté sur l’importance de leur étude, soulignant la possibilité de créer des systèmes d’IA conscients dans les décennies à venir. De telles perspectives ouvrent une boîte de Pandore d’implications éthiques et sociétales.

Alors que les limites de l’IA sont sans cesse repoussées, la quête d’une véritable conscience de la machine reste insaisissable. À mesure que les chercheurs approfondissent leurs recherches, les années à venir pourraient redéfinir notre compréhension de la sensibilité dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Lire aussi : Neuf robots humanoïdes pilotés par l’IA déclarent qu’ils ne voleront pas les emplois des humains et ne tenteront pas de se rebeller contre eux

Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. BlueMan dit :

    Jamais une IA n’aura une conscience ! : pour en finir une bonne fois pour toutes avec le mythe de “la conscience artificielle” : Pourquoi une machine de réseaux de neurones, et par extension toute machine, ne pourra jamais engendrer une conscience, un être, une séité (un “Je suis” autoconscient, c’est-à-dire un être conscient de lui-même) :
    http://www.blueman.name/Liens_Et_Informations_Diverses_Et_Variees_Du_Moment.php?IdNews=11962

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