Le ministre français du numérique demande aux plateformes Big Tech de renforcer leurs « capacités de vérification des faits »


Les ministres continuent de pousser les géants de la technologie à être l’arbitre de la vérité.

Les ministres des télécommunications des pays européens ont demandé aux principales plates-formes en ligne de s’assurer qu’elles disposent des capacités adéquates pour gérer la “désinformation” en Europe centrale et orientale, qui sont, selon eux, les principales cibles de la propagande russe.

Le 8 mars, des fonctionnaires des gouvernements de l’UE et des représentants des principales plateformes en ligne se sont rencontrés en France pour discuter de la manière de lutter contre la désinformation diffusée par le gouvernement russe. Initialement, l’ordre du jour de cette réunion informelle portait sur le Métavers, la manière d’attirer davantage de femmes dans le secteur technologique et l’environnement. L’ordre du jour a été modifié à la lumière de l’invasion russe en Ukraine.

Dans une déclaration commune, les ministres ont déclaré : “Les batailles initiées par la Russie dans le conflit actuel font rage non seulement sur le terrain mais aussi sur internet.”

Le ministre français du numérique, Cédric O, a déclaré que les plateformes en ligne avaient fait quelques efforts pour lutter contre la propagande russe, ajoutant que les comptes des médias contrôlés par l’État russe Sputnik et RT ont été supprimés sur les principales plateformes. Cependant, Cédric O. a déclaré qu’il était important de mettre “la pression sur les plateformes pour qu’elles fassent encore plus”.

Lors de la réunion, les ministres ont formulé deux demandes, selon un rapport d’EURACTIV. Ils ont demandé aux plateformes de répondre plus rapidement aux demandes de retrait des gouvernements. Et, ils leur ont demandé d’augmenter leurs équipes de modération de contenu dans les langues parlées en Europe centrale et orientale.

“Les grandes plateformes doivent renforcer leurs capacités de vérification des faits. Elles doivent s’assurer d’avoir suffisamment de locuteurs natifs et de points de contact locaux sur le terrain. Cela doit être le cas dans tous les pays européens, en particulier ceux d’Europe centrale et orientale, qui ont été des cibles privilégiées de la propagande russe par le passé”, a déclaré à EURACTIV le ministre slovène du numérique, Mark Boris Andrijanič.

De leur côté, les plateformes en ligne ont demandé plus de clarté dans le cadre réglementaire de la région, ce qui est censé être abordé dans la prochaine loi sur les services numériques (DSA).

La DSA, qui est en phase finale, contiendra des règles de modération du contenu que les plateformes en ligne devront suivre sous peine d’amendes.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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