Une agence de l’ONU dévoile un plan d’action pour réglementer la liberté d’expression sur les plateformes de médias sociaux


Encore plus d’ingérence de la part de l’UNESCO.

Une autre agence des Nations Unies – cette fois l’Organisation pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) – s’est jointe aux efforts controversés visant à utiliser les ressources de l’ONU dans la « guerre contre la désinformation ».

L’UNESCO n’est pas en reste par rapport à certains vétérans de cette « guerre » en ce qui concerne le type de langage alarmiste que ses dirigeants choisissent d’utiliser pour justifier cette politique.

Ainsi, la directrice générale Audrey Azoulay a présenté un plan d’action, affirmant que la désinformation en ligne est « une menace majeure pour la stabilité et la cohésion sociale ».

Un communiqué de presse annonçant ce plan qualifie le phénomène de la désinformation de « fléau » qui ne cesse de s’intensifier. Ceux qui sont derrière tout cela doivent espérer que cela suffit à expliquer ce que l’UNESCO – autrefois connue surtout pour la protection des sites du patrimoine mondial et la collecte de fonds pour les enfants défavorisés – fait même pour « lutter contre la désinformation ».

Mais voici le plan : ne pas nuire à la liberté d’expression, tout en poussant les entreprises de médias sociaux à embaucher davantage de « modérateurs » parlant toutes les langues principales et dont le travail consisterait à « contrôler efficacement le contenu ».

Une grande attention semble être accordée au renforcement des capacités de censure dans les langues autres que l’anglais ; cela pourrait expliquer pourquoi, selon la déclaration de l’UNESCO, le plan a reçu le soutien de certains pays d’Amérique latine et d’Afrique en particulier.

Ces dernières années, le monde entier a pu constater à quel point la notion de « désinformation » et les outils pour la contrer peuvent être transformés en véritables armes de censure ; il ne manque sans doute pas de gouvernements qui aimeraient reproduire ce qui s’est passé dans les pays anglophones.

L’« intégrité électorale » apparaît également dans le communiqué de presse annonçant l’initiative de l’UNESCO, et la solution proposée ici est l’« évaluation des risques » ainsi que le signalement des contenus, une plus grande « transparence » autour des publicités politiques – et des personnes qu’elles sont censées cibler.

Enfin, l’UNESCO parvient d’une certaine manière à intégrer sa mission et son objectif principaux dans l’ensemble de l’initiative, à savoir la culture. Et ce, en appelant à « souligner les risques encourus par les artistes et la nécessité d’un accès en ligne à des “contenus culturels diversifiés” (les guillemets sont ici ceux de l’UNESCO) en tant que droit de l’homme fondamental ».

Quant à savoir qui a besoin de tout cela de la part de l’UNESCO, et pourquoi, l’agence a justifié son implication en mentionnant un sondage d’opinion qu’elle a commandé, auquel ont participé 8 000 personnes dans 16 pays.

Et parce que « 85% des citoyens s’inquiètent de l’impact de la désinformation en ligne (sur les élections) », nous avons maintenant ce « plan d’action ».

Lire aussi : Le gouvernement britannique traque les journalistes qui font des demandes au titre de la liberté d’information

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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