Levée de l’interdiction de l’ivermectine en Australie


Les médecins seront libres de prescrire l’ivermectine « hors indication » à partir du 1er juin 2023, a annoncé l’Administration australienne des produits thérapeutiques (TGA).

Il s’agit d’un renversement d’une interdiction nationale de la prescription hors indication de l’ivermectine, que la TGA a promulguée le 10 septembre 2021, dans le but d’empêcher les médecins de prescrire le médicament pour traiter le Covid.

À l’époque, la TGA avait déclaré que cette restriction était nécessaire pour les raisons suivantes :

  • Les gens seraient en danger s’ils prenaient de l’ivermectine au lieu de se faire vacciner ;
  • Les personnes ayant pris de l’ivermectine pourraient choisir de ne pas se faire dépister ou de ne pas consulter un médecin si elles présentaient des symptômes ;
  • Les messages sur les médias sociaux faisaient la promotion de doses d’ivermectine plus élevées que celles qui sont normalement recommandées pour les utilisations approuvées ;
  • L’ivermectine a été multipliée par 3 ou 4 et la TGA craignait qu’une pénurie ne désavantage les personnes vulnérables qui ont vraiment besoin de ce médicament.

Ainsi, au lieu de lancer une campagne d’éducation à l’échelle nationale et de recommander au gouvernement australien de consacrer quelques millions de dollars au renforcement du stock national d’ivermectine, la TGA a effectivement interdit le médicament pour toutes les utilisations, à l’exception d’un nombre restreint d’entre elles.

La TGA a maintenant assoupli l’interdiction car « il y a suffisamment de preuves que les risques de sécurité pour les individus et la santé publique sont faibles lorsqu’ils sont prescrits par un médecin généraliste dans le climat sanitaire actuel ».

Il semblerait toutefois que les preuves de l’innocuité de l’ivermectine aient été suffisantes depuis le début. En juillet 2021, Rebecca Weisser a écrit dans « Ivermectin. It’s as Aussie as Vegemite » (Ivermectine : aussi australienne que la Vegemite) pour le Spectator Australia :

En ce qui concerne la sécurité, 3,7 milliards de doses d’ivermectine ont été utilisées depuis 1987 et, en 30 ans, seuls 20 décès consécutifs à son utilisation ont été signalés à la base de données Vigi-Access des Nations unies. Comparons cela au remdesivir, qui a reçu une autorisation d’utilisation d’urgence pour traiter le Covid dans les hôpitaux australiens. En 12 mois, 551 décès ont été signalés. En effet, une étude publiée cette semaine dans le prestigieux Journal of the American Medical Association a révélé que le remdesivir n’augmentait pas le taux de survie, mais seulement le temps passé à l’hôpital.

Les inquiétudes exprimées par la TGA sur la sécurité de l’ivermectine en septembre 2021 semblent incohérentes si on les rapproche de l’autorisation du remdesivir.

Un médecin australien, qui préfère rester anonyme, a été suspendu par le régulateur de l’industrie AHPRA pour avoir prescrit de l’ivermectine hors AMM pendant la pandémie. Il dit:

Je pense que la restriction sur la prescription de l’ivermectine hors AMM était malhonnête dès le départ. Il s’agissait toujours de guider les gens vers l’option de la vaccination en supprimant une option thérapeutique légitime hors AMM. La décision a effectivement puni les Australiens pour leur autodidacte et leur connaissance des preuves scientifiques à l’appui de l’ivermectine.

L’annulation de l’interdiction est une bonne étape et il semble que les médecins pourraient retrouver leurs pleins droits en matière de prescription hors AMM.

Mais il reste à savoir si des vies ont été perdues en raison de la limitation de l’ivermectine par cette politique.

Les restrictions sur la prescription hors indication de l’ivermectine ont-elles coûté des vies ? C’est la question que posent Kara Thomas, secrétaire de l’Australian Medical Professionals’ Society, et Andrew McIntyre, gastro-entérologue et coordinateur de l’action juridique Doctors Against Mandates, dans un article d’opinion paru en mars dernier, également pour Spectator Australia. L’article soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses, mais il permet de souligner la disparité entre les profils de sécurité de l’ivermectine (meilleur) et des vaccins Covid (pire), ainsi qu’un résumé des preuves scientifiques de l’efficacité de l’ivermectine.

L’efficacité de l’ivermectine dans le traitement de la Covid est âprement discutée dans tous les coins de l’internet, mais il convient de noter que le médecin de renommée internationale Paul Marik, spécialiste des soins intensifs, a pleuré lorsque son hôpital a mis en place une politique l’empêchant d’utiliser l’ivermectine en combinaison avec d’autres thérapies. De nombreux autres médecins de première ligne ont également exprimé leur désarroi face à l’impossibilité d’administrer le médicament, après avoir vu des vies sauvées sous leurs soins.

Bien que les restrictions de prescription de l’ivermectine soient levées, la TGA n’approuve pas la prescription d’ivermectine pour le traitement ou la prévention du Covid.

Un grand nombre d’études cliniques ont démontré que l’ivermectine n’améliore pas les résultats chez les patients atteints de COVID-19. Le National Covid Evidence Taskforce (NCET) et de nombreux organismes similaires dans le monde, y compris l’Organisation mondiale de la santé, déconseillent fortement l’utilisation de l’ivermectine pour la prévention ou le traitement du COVID-19.

Il appartiendra désormais aux médecins australiens d’exercer leur meilleur jugement clinique au cas par cas.

L’université Monash de Melbourne mène un essai clinique randomisé en aveugle pour tester l’efficacité de l’ivermectine dans la prévention du Covid. L’essai est dirigé par le Dr Kylie Wagstaff, dont l’étude préliminaire in vitro en collaboration avec l’Institut Doherty (avril 2020) a montré que l’ivermectine arrêtait la réplication du virus SARS-CoV-2 en culture cellulaire dans les 48 heures.

Lire aussi : La vérité sur l’ivermectine

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche


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