Elon Musk : les voitures Tesla entièrement autonomes sont maintenant « très proches »


Et l’autonomie de niveau 5 pourrait être soumise à une approbation réglementaire cette année.

Les voitures autonomes sont actuellement généralement considérées comme étant de niveau 2, et Tesla exige jusqu’à présent une pleine attention des conducteurs lorsque la fonction Autopilot est activée.

Mais Elon Musk, PDG du constructeur américain de voiture électrique, affirme que la technologie de conduite autonome de sa compagnie est « très proche » d’atteindre le niveau 5. Musk affirme que Tesla disposera des « fonctionnalités de base » pour proposer le niveau 5 de conduite autonome cette année à une approbation réglementaire, a rapporté Reuters.

En janvier 2019, Musk a déclaré qu’il s’attendait à ce que les véhicules autonomes de la marque Tesla puissent rouler en toute sécurité sans assistance humaine avant la fin de l’année. « Quand penserons-nous que la conduite entièrement autonome est sécuritaire ? C’est probablement vers la fin de l’année, et c’est ensuite aux organismes de réglementation de décider quand ils veulent l’approuver », avait-il déclaré. « Nous avons déjà une pleine capacité de conduite autonome sur les autoroutes. Ainsi, de la bretelle d’accès à la sortie d’autoroute, y compris le passage de voitures et le passage d’un échangeur d’autoroute à un autre, la pleine capacité de conduite autonome est là », a dit Musk l’année dernière.

En avril dernier, Musk a également déclaré que Tesla aurait probablement une conduite totalement autonome d’ici la fin de l’année et qu’il serait « choqué » si ce n’était pas le cas d’ici la fin de 2020 au plus tard, moment où « l’intervention humaine diminuera la sécurité ». Cette affirmation, le PDG de Tesla la répète depuis des années avant.

Musk a encore déclaré jeudi dans un message vidéo à l’ouverture de la conférence mondiale annuelle sur l’intelligence artificielle (WAIC) à Shanghai : « Je suis extrêmement confiant que le niveau 5 ou l’autonomie complète sera atteint et je pense qu’il le sera très rapidement ». « Je pense qu’il ne reste aucun défi fondamental à relever pour l’autonomie de niveau 5. Il y a beaucoup de petits problèmes, et puis il y a le défi de résoudre tous ces petits problèmes et ensuite de mettre en place tout le système, et de continuer à traiter la longue queue de problèmes ». « Je reste confiant que nous aurons la fonctionnalité de base pour l’autonomie de niveau 5 complète cette année », a-t-il ajouté.

Les constructeurs automobiles et les entreprises technologiques, dont Waymo d’Alphabet et Uber Technologies, investissent des milliards dans l’industrie de la conduite autonome. Mais le point de vue sur la technologie de conduite autonome de Musk contraste avec celui de Waymo, qui a récemment reconnu qu’il s’appuiera sur les facteurs de sécurité humaine pour soutenir ses robotaxis pendant de nombreuses années, a rapporté Bloomberg. L’année dernière, Cruise de General Motors a renoncé à son projet de mettre à disposition des véhicules autonomes pour les services de taxis et n’a pas établi de nouveau calendrier pour savoir quand un tel service sera prêt.

Les messages contradictoires de Tesla ont suscité des controverses et un examen réglementaire minutieux. En 2018, la société a reproché à un conducteur décédé après avoir eu un accident avec une Tesla Model X alors qu’il utilisait le pilote automatique de ne pas avoir fait attention à la route. Des documents rendus publics l’année dernière, selon Bloomberg, ont montré que la National Highway Traffic Safety Administration avait délivré de multiples citations à comparaître pour obtenir des informations sur des accidents impliquant des véhicules Tesla, ce qui laisse penser que l’agence préparait peut-être une enquête officielle sur le pilote automatique.

Le PDG de Tesla compte sur cette autonomie complète de l’Autopilot pour mettre à exécution son plan de lancement d’une flotte de robotaxis, qui viendrait concurrencer les spin-off de Google Waymo et GM Cruise. En avril dernier, il a réaffirmé sa confiance quant au projet de Tesla de mettre en service un million de robotaxis d’ici la fin de l’année.

Une fois l’approbation obtenue en fin d’année, Tesla proposera une mise à jour de son application mobile existante afin d’activer le réseau Robotaxi, a dit Musk. Les propriétaires de Tesla pourront ainsi ajouter leurs voitures à la flotte et utiliser la nouvelle fonctionnalité. Pour ceux qui ne disposent pas encore de véhicule Tesla et qui veulent intégrer le réseau devraient débourser 38 000 $ pour l’achat d’un nouveau véhicule destiné au service. D’ailleurs, Musk a précisé qu’une Model 3 utilisée comme Robotaxi pourrait rapporter environ 30 000 $ par an à son propriétaire.

Toutefois, Tesla avertit que « de nombreux facteurs peuvent affecter les performances du pilote automatique, ce qui peut empêcher le système de fonctionner comme prévu ». Ceux-ci incluent, par exemple, une mauvaise visibilité (due à de fortes pluies, neige, brouillard, etc.).

Autopilot pourrait-elle obtenir l’approbation réglementaire niveau 5 cette année ?

Depuis le 1er juillet, Tesla vend son Autopilot à conduite totalement autonome (FSD) pour 8 000 dollars, contre 7 000 dollars auparavant, mais la technologie ne permet pas encore aux voitures Tesla d’être conduites sans intervention humaine. Mieux encore, les fans de Tesla devraient s’attendre à ce que le prix de la FSD continue d’augmenter « à mesure que le logiciel se rapproche de la capacité de conduite autonome complète avec l’approbation des autorités réglementaires ». Et à ce niveau, Musk estime que la FSD vaudra alors plus de 100 000 dollars.

C’est aussi à ce niveau que le réseau Robotaxi sera lancé. Cependant, les initiés de l’industrie ont déclaré qu’il faudrait du temps pour que la technologie soit prête et que le public fasse pleinement confiance aux véhicules autonomes. Le journaliste Mark Stephens a estimé l’année dernière que l’humanité n’est pas encore prête à accueillir le changement que va induire l’avènement des voitures autonomes et qu’il faudra attendre longtemps pour espérer que les hommes ressentent le réel besoin de se tourner vers les voitures connectées. Et d’autres ont spéculé sur le fait que Musk utilise le terme nébuleux d’« approbation réglementaire » pour cacher les progrès de Tesla dans l’obtention de l’autonomie de niveau 5.

Tesla affirme que sa FSD gère automatiquement l’entrée et la sortie des autoroutes et les dépassements, ainsi que la fonction Summon et Autopark, et plus récemment la capacité de franchir les feux de circulation et les panneaux d’arrêt. Mais l’utilisation de ces fonctions exige toujours que le conducteur soit attentif à la route et qu’il garde les mains sur le volant.

« Les fonctions actuellement activées exigent une supervision active du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome », explique Tesla sur la page d’achat de l’Autopilot. Par ailleurs, une analyse de Navigant Research, publié en mars dernier, a positionné Tesla comme un « challenger » sur le marché de la conduite autonome, bien derrière les « leaders » Waymo, Cruise, Ford et Baidu.

Toutefois, Tesla est devenu le constructeur automobile le plus apprécié, ses actions ayant atteint des sommets et sa capitalisation boursière ayant dépassé celle de l’ancien leader Toyota Motors. Les données de l’industrie montrent que Tesla a vendu près de 15 000 berlines Model 3 fabriquées en Chine rien qu’au cours du mois dernier, selon Reuters.

Lire aussi : Tesla vaut maintenant plus que GM, Ford et FCA combinés

Sources : DeveloppezReuters


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