L’Afrique du Sud envisage d’exiger des citoyens qu’ils communiquent leurs données biométriques pour posséder un téléphone


Ou obtenir une SIM.

Les gouvernements de plusieurs pays du monde ont envisagé d’utiliser les données biométriques lors de l’enregistrement des cartes SIM afin de “dissuader la fraude”. Ces propositions ont toujours fait l’objet de critiques car elles constituent une atteinte manifeste à la vie privée.

Les données ou identifiants biométriques comprennent les scans d’une empreinte digitale, de la paume de la main, de la rétine ou du visage entier de l’utilisateur. L’Afrique du Sud est le dernier pays en date à envisager l’adoption de lois sur les cartes SIM qui font de ces données une condition d’enregistrement des téléphones portables.

Les voleurs d’identité et autres peuvent toujours pirater les téléphones avec les mesures de sécurité actuelles. Les données biométriques rendent la tâche plus difficile car un criminel aurait besoin de la preuve biométrique qu’il possède un téléphone et qu’il a le droit de le déverrouiller.

L’acquisition illégale de scans corporels est un processus difficile. Les gouvernements espèrent que le temps et l’effort financier considérables nécessaires pour copier ou imiter les données biométriques d’une personne spécifique dissuaderont les criminels de pirater les téléphones.

Ils espèrent également que cela dissuadera les criminels d’utiliser leurs propres téléphones pour des activités criminelles, car les données biométriques créent un lien solide entre eux et leurs téléphones, que les enquêteurs peuvent retracer depuis un téléphone utilisé dans un crime jusqu’à son propriétaire.

L’autorité de régulation du secteur du téléphone en Afrique du Sud estime que tous les enregistrements de cartes SIM devraient comporter des identifiants biométriques. Pour l’instant, les données ne seraient utilisées que pour l’authentification de base du propriétaire et le suivi des échanges de cartes SIM.

Il n’existe pas encore de calendrier pour ce type de changement, car il s’agit simplement d’une recommandation du régulateur au gouvernement.

Toutefois, le Centre d’information sur les risques bancaires sud-africain a constaté que ce type de système pourrait contribuer à prévenir les fraudes commises avec des téléphones appartenant à des personnes qui échangent leurs cartes SIM pour rendre l’identification plus difficile. Ce type de délit a augmenté de 91 % entre novembre 2020 et novembre 2021.

L’utilisation de données biométriques lors de l’enregistrement des cartes SIM des téléphones est un sujet brûlant dans de nombreuses régions du monde en raison des préoccupations relatives à la vie privée et à la protection des données.

Certains pays n’ont pas de lois pour protéger les personnes confrontées au vol de leurs données biométriques. De nombreux pays qui ont déjà des lois sur les cartes SIM ont également des régimes plus autoritaires, comme la Chine, la Jordanie, l’Arabie saoudite et le Venezuela.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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