Une entreprise américaine très controversée s’installe à Station F


Celle qui a travaillé dans la cyber-surveillance, avec la CIA, proposera son expertise aux startups du 13e arrondissement parisien.

Station F

En forme, après un trimestre aux revenus en hausse de 40%, l’Américain Palantir a annoncé qu’il allait s’installer chez Station F, l’incubateur parisien, où plus de 1000 startups bâtissent leur avenir.

La société a dit qu’elle avait signé un contrat d’un an avec le berceau de la French Tech, lancé par Xavier Niel. Un an à proposer son expertise et ses outils. Un an à fidéliser de nouveaux clients… et redorer son blason.

Du mentorat sur l’analyse de données

Le coeur de métier de Palantir, l’analyse de données, sera au programme de cette entente. La société dit qu’elle proposera du mentorat en plus d’un accès à sa plateforme pour les startups. Des conférences sont aussi prévues, toujours sur le sujet de l’analyse de données et des systèmes d’exploitation spécialisés dedans.

Palantir arrive chez Station F pour plaire aux startups et mettre en avant son nouveau programme “Foundry” © Station F

En 2021, une partie non anecdotique de la croissance de Palantir s’est matérialisée par la vente d’une nouvelle offre destinée aux startups. Venir les convoiter chez Station F est donc un choix tout à fait stratégique. Le service s’appelle Foundry et une startup française a déjà signé. Il s’agit du jeune constructeur aéronautique Aura Aero, comme le rappelait La Revue Du Digital. Elle rejoint d’autres Français plus gros, comme Sanofi, Airbus et Faurecia.

Controverse autour de Palantir

À chaque actualité de Palantir, maintenant bien installée sur le marché français, un rappel de sa controverse. Tout jeunement entrée en Bourse (octobre 2020), la société a soigné son image pour sortir de son passé de chouchou de la CIA, arme de surveillance massive qui aurait contribué à un traçage très pointu, qui aurait notamment joué un rôle dans la traque de Ben Laden.

Son cofondateur, Peter Thiel, est un sympathisant et ami de l’ex-président des États-Unis, Donald Trump. L’outil de “prédiction de l’ordre public” de Palantir aurait été utilisé par la Maison-Blanche lors de son mandat. Cette collaboration avec un gouvernement, surtout sur la surveillance et l’analyse de données de population, est un point qui ne passe pas chez beaucoup. Investir dans Palantir est encore un passage difficile pour beaucoup d’investisseurs, et la société peine à atteindre l’équilibre économique… depuis son lancement en 2003.

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Source : Presse-citron


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