Un astronaute a perdu un miroir en plein milieu d’une sortie dans l’espace


Lâcher un miroir lors d’une sortie dans l’espace signifie créer un nouveau débris spatial potentiellement dangereux, tout en étant suivi par des milliers de personnes en direct.

Un petit miroir s’est détaché de la combinaison spatiale du commandant de la station spatiale internationale Chris Cassidy au début d’une sortie dans l’espace le 26 juin 2020.

Le miroir a flotté juste après que Cassidy soit sorti de l’ISS dans l’obscurité orbitale pour commencer une sortie extravéhiculaire de six heures afin d’améliorer les systèmes d’alimentation électrique à l’extérieur de la station.

Selfie de l’astronaute en sortie dans l’espace, 26 juin 2020. (NASA)

Les astronautes en sortie dans l’espace ont des miroirs sur chaque manche pour avoir une meilleure vue pendant le travail, car les casques des combinaisons spatiales limitent le champ de vision. Le miroir mesure à peine 7 centimètres sur 12 et, selon l’Associated Press, sa masse, avec sa bande, est d’environ 50 grammes.

Cassidy a inspecté la manche de sa combinaison spatiale plus tard, alors qu’il était en plein soleil, mais n’a trouvé aucun indice qui pourrait expliquer pourquoi le miroir s’est détaché. La NASA a déclaré plus tard que l’objet perdu ne présentait aucun risque ni pour la sortie dans l’espace ni pour l’ISS.

La NASA a répertorié plus de 20 000 débris plus gros qu’une balle de softball en orbite autour de la Terre. Il y a 500 000 débris de la taille d’une bille ou plus et plusieurs millions de débris qui sont si petits qu’on ne peut pas les suivre.

Toutes ces pièces – qu’il s’agisse de satellites intacts ou de parties de satellites ou de fusées – se déplacent à des vitesses pouvant atteindre 28 000 km/h, ce qui est suffisamment rapide pour qu’un débris orbital, même relativement petit, puisse endommager un satellite ou un vaisseau spatial. De minuscules taches de peinture peuvent endommager un vaisseau spatial lorsqu’il se déplace à ces vitesses.

En fait, un certain nombre de hublots de la navette spatiale ont dû être remplacés en raison des dommages causés par des matériaux qui ont été analysés et qui se sont révélés être des taches de peinture.

« Le plus grand risque pour les missions spatiales vient des débris non-traçables », a déclaré Nicholas Johnson, responsable scientifique de la NASA pour les débris orbitaux.

Les débris spatiaux continuent de poser un problème sans qu’une solution définitive soit trouvée. Des filets, des harpons ou des aspirateurs ont été conçus pour recueillir les petits débris.

Mais certains disent que le moyen le plus efficace de résoudre le problème des débris spatiaux est un accord international qui prévoit de faire payer aux opérateurs des « frais d’utilisation de l’orbite » pour chaque satellite mis en orbite. Aucun mot sur les éventuels « frais d’utilisation » pour tout objet perdu lors d’une sortie dans l’espace.

Sortie dans l’espace de l’astronaute Bob Behnken, le 26 juin 2020. (NASA)

Cassidy et l’astronaute Bob Behnken ont effectué la première des quatre sorties dans l’espace pour travailler à la modernisation du système d’alimentation électrique de la station. Vendredi dernier, les astronautes ont passé six heures et sept minutes à remplacer cinq vieilles batteries au nickel-hydrogène (NiH2) par deux nouvelles batteries au lithium-ion (Li-Ion).

Ils sortiront à nouveau le mercredi 1er juillet à partir de 7h20 EDT pour remplacer une batterie NiH2 supplémentaire par une batterie Li-Ion sur la structure en treillis du Starboard-6.

Lire aussi : Regardez les débris spatiaux en orbite autour de la Terre en temps réel

Source : Universe Today – Traduit par Anguille sous roche


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