Gilets jaunes à Matignon : l’histoire d’un bide au sommet


Le rendez-vous d’une délégation de Gilets jaunes avec Edouard Philippe a viré au fiasco. Deux représentants, contestés, souhaitaient que cette rencontre soit filmée, refus catégorique du Premier ministre. L’un des Gilets jaunes est aussitôt reparti.

Si certains Gilets jaunes se sont constitués en délégation, cette dernière est fortement remise en cause en interne, du fait d’un mode de désignation opaque et d’un mouvement censé être horizontal et citoyen. Toutefois, le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Transition écologique François de Rugy souhaitaient rencontrer certains d’entre eux le 30 novembre. Deux Gilets jaunes se sont donc présentés à Matignon.

Sauf que l’un d’entre eux, Jason Herbert, est reparti aussi vite qu’il était arrivé : «Il ne s’est absolument rien passé, je suis simplement rentré dans son bureau, par courtoisie lui dire bonjour […] on n’a pas engagé de discussions parce que je n’ai pas souhaité engager ces discussions […] à la fois parce que j’ai pas une légitimité supérieure à quiconque d’autre […] et nous souhaitions que ce soit diffusé et filmé en direct par les télévisions de façon à ce que les 65 millions de Français puissent assister à cet échange […] cela a été refusé.»

Avant cela, le 28 novembre sur BFMTV, Jason Herbert avait appelé à manifester le 1er décembre, en incitant les Gilets jaunes à se rassembler sur toute la France.

L’autre Gilet jaune, anonyme et discret, est quant à lui resté dans le bureau d’Edouard Philippe et a discuté près d’une heure avec les représentants de l’Etat, selon une déclaration du Premier ministre lors d’un point presse.

Le chef du gouvernement a évoqué un débat «intéressant, franc, respectueux et utile». Il a assuré que la porte de Matignon serait «toujours ouverte» pour discuter avec des représentants des Gilets jaunes.

Depuis l’annonce du rendez-vous le 29 novembre, le cabinet d’Edouard Philippe n’a jamais été en mesure de dire qui et combien de personnes seraient reçues.

Lire aussi : «Je ne suis pas là pour les Gilets jaunes, mais pour casser» : qui a détruit les Champs ?

Source : RT


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