De la glace «céleste» dans les diamants : une découverte majeure des géologues


La présence dans des diamants d’une glace super dense jamais encore retrouvée à l’état naturel met en évidence la présence d’un fluide aqueux dans le manteau profond de la Terre.

Un groupe de chercheurs conduit par le professeur Oliver Tschauner de l’université du Nevada a découvert, pour la première fois au monde, une forme cristalline de la glace, la glace VII, qui n’avait jamais encore été trouvée à l’état naturel.

L’analyse de diamants contenant des traces de glace de ce type et attestant de la présence d’eau sous forme liquide dans le manteau inférieur de la Terre a été publiée par la revue Science.

La trouvaille est d’autant précieuse que les diamants se forment à au moins 200 km de profondeur. Sous l’effet des forces de pression, le carbone se densifie pour former le cristal le plus dur, le diamant. Les mouvements internes du manteau le poussent progressivement à la surface, le trajet pouvant prendre des milliards d’années. Lors de sa formation, des inclusions peuvent s’intégrer dans le diamant. Les impuretés qu’on trouve aujourd’hui dans ces pierres extrêmement dures sont ainsi celles qui sont présentes à 200 km de profondeur, là où les chercheurs contemporains n’arrivent pas encore à pénétrer pour comprendre de quoi est composé le manteau.

Les impuretés recelées dans les diamants fournissent donc de précieuses indications sur la minéralogie et la chimie des parties de la Terre que nous ne pouvons pas encore étudier.

L’équipe du professeur Tschauner a trouvé des traces de glace VII dans des diamants provenant de 410 à 660 km de profondeur, la partie du manteau connue sous le nom de zone de transition. Dans cette zone, les minéraux stables ont une grande capacité de stockage de l’eau.

D’ordinaire, on essaie de comprendre la composition de la Terre grâce à des expériences de haute pression recréant les conditions que l’on trouve en profondeur ou par exemple à l’analyse de corps célestes tombés sur Terre, qui donnerait des indications sur la nature de la composition des astres et, par conséquent, de notre planète. D’où l’importance majeure de cette nouvelle découverte pour la géologie et la science en général.

Source : Sputnik – Photo : © Sputnik. Youri Somov


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