Les Allemands ordinaires paieront un lourd tribut à la « folie » antinucléaire de leurs élites


Les trois derniers réacteurs nucléaires allemands ont été fermés ce week-end. Les partisans du mouvement antinucléaire ont applaudi. Beaucoup d’autres, y compris dans les médias et parmi les électeurs soucieux de l’environnement, craignent que cette décision ne fasse qu’aggraver la crise énergétique que traverse l’Allemagne.

Sabine Beppler-Spahl affirme dans Spiked que ce sont les Allemands ordinaires qui vont souffrir.

Le mouvement antinucléaire allemand est animé par une culture de la peur depuis sa création au milieu des années 1970. À ses débuts, il s’agissait d’un mouvement d’opposition radical, largement en marge de la société. Ses manifestations étaient souvent accueillies par des forces de police massives. Lors d’une manifestation en 1986, dans le village allemand de Wackersdorf, plusieurs manifestants et un policier ont été tués.

L’opinion publique a commencé à changer après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, également en 1986. Mais le gouvernement allemand a continué à soutenir l’énergie nucléaire dans les années qui ont suivi l’accident. Le chancelier de l’époque, Helmut Kohl, soutenait qu’un pays hautement industrialisé comme l’Allemagne ne pouvait pas survivre sans cette énergie. …

Lorsque [la chancelière de l’époque, Angela] Merkel a annoncé la sortie du nucléaire, le mouvement antinucléaire était devenu un courant dominant. Aucun parti ne s’est opposé à sa décision (le parti populiste et pro-nucléaire AfD n’avait pas encore été fondé). Sa décision a également été applaudie par les élites médiatiques. Même l’ancien patron de Siemens, Peter Löscher, s’est rangé à l’avis de Mme Merkel et a salué son projet de remplacer l’énergie nucléaire par des énergies renouvelables. La pensée de groupe était si forte en Allemagne que les sceptiques à l’égard du plan de Mme Merkel étaient souvent isolés et ridiculisés. Les ingénieurs nucléaires ne voyaient pas d’avenir en Allemagne, les départements universitaires de sciences nucléaires ont commencé à fermer et bon nombre des meilleurs ingénieurs allemands sont partis au Canada ou aux États-Unis. …

La question essentielle est bien sûr de savoir pourquoi. Pourquoi le gouvernement abandonne-t-il une source d’énergie bon marché, propre et fiable ? Et pourquoi mise-t-il plutôt sur des énergies renouvelables peu fiables, qui rendront l’Allemagne dépendante de conditions météorologiques favorables et augmenteront encore les prix de l’énergie ?

La réponse réside dans la puissance du mouvement vert allemand, qui a donné naissance au parti des Verts, actuellement le plus petit partenaire de la coalition au sein du gouvernement d’Olaf Scholz. La lutte contre l’énergie nucléaire, qui dure depuis des décennies, est largement motivée par l’idéologie anti-croissance de ce mouvement, idéologie qui s’est étendue à l’ensemble de l’establishment. Pour sa part, M. Scholz n’a qu’un seul intérêt : maintenir la cohésion de sa faible coalition. Il a sacrifié une industrie autrefois formidable à l’idéologie verte et à la politique partisane.

Le prix de ce fiasco sera inévitablement payé par le peuple allemand. Il est plus que temps de réagir au dogme vert qui nous a conduits là où nous sommes.

Lire aussi : Le gouvernement japonais adopte une politique d’énergie nucléaire, un revirement majeur dans le contexte de la crise énergétique

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche

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