Il existe un mur cosmique massif au-delà de la Voie lactée, voici ce que vous devez savoir à son sujet

Le mur du pôle Sud s’étend sur 1,4 milliard d’années-lumière, ce qui en fait l’une des plus grandes structures de la galaxie.

L’année dernière, les scientifiques ont découvert l’une des plus grandes structures de l’univers observable. Il s’agit d’un mur cyclopéen composé de superamas de galaxies. Les chercheurs ne savent même pas encore où il s’arrête, mais ils lui ont donné un nom : le mur du pôle Sud.

Étonnamment, on n’a pas beaucoup parlé de cette gigantesque structure depuis qu’elle a été révélée. La découverte a été décrite à l’origine dans un article scientifique publié dans la revue Astrophysical Journal.

Une autre visualisation du mur du Pôle Sud qui s’étend sur 1,4 milliard d’années-lumière. Crédit : D. Pomarede, R. B. Tully, R. Graziani, H. Courtois, Y. Hoffman, J. Lezmy.

Étonnamment, ce colosse est resté longtemps inaperçu, bien qu’il ne soit pas si éloigné de la Voie lactée selon les normes cosmiques.

Les galaxies ne sont pas dispersées dans l’univers de façon chaotique, comme des pois éparpillés. Elles sont construites dans d’énormes structures qui constituent des systèmes d’une échelle absolument inimaginable. Les galaxies s’unissent en amas, en superamas, et ces derniers en superamas encore plus grands.

Les plus grands superamas sont appelés filaments de galaxie. Ces filaments sont les limites de vides colossaux (voids), à l’intérieur desquels il n’y a presque pas de galaxies. Ensemble, les fils et les vides forment une sorte de nid d’abeille qui remplit l’univers.

Ainsi, la Voie lactée fait partie du Groupe local de galaxies. Celle-ci, à son tour, fait partie du super-groupe de la Vierge. Mais elle fait également partie du colossal superamas de Laniakea, qui contient des centaines de milliers de galaxies.

Le fait est que, vu de la Terre, la partie la plus riche de ce mur de galaxies se situe dans la région du pôle sud du monde. C’est un point de la sphère céleste autour duquel se produit la rotation diurne apparente du ciel (elle est due à la rotation de la Terre autour de son axe).

Le Supercluster de Laniakea. Crédit : Université d’Hawaii

Cependant, le mur du pôle sud s’étend sur au moins deux cents degrés (plus d’un demi-cercle), dépassant largement le ciel du sud. Les auteurs notent que cette structure colossale s’étend au-delà des limites de la zone du ciel qu’ils ont étudiée, de sorte qu’ils ne savent pas encore exactement où elle se termine.

Une chose est sûre : la paroi du pôle sud est comparable en taille aux plus grandes structures connues de l’Univers, comme la Grande Muraille d’Hercule et la Grande Muraille de Sloan.

De plus, selon les normes cosmiques, il n’est pas si éloigné de nous. La région de la plus grande concentration de galaxies, située près du pôle sud du monde, se trouve à 500 millions d’années-lumière de la Voie lactée. Au nord de ce point, le mur s’incurve vers l’intérieur, approchant la galaxie de 300 millions d’années-lumière.

Ces distances sont très importantes par rapport au diamètre de la Voie lactée. Cependant, selon les normes de l’Univers, elles ne sont pas si énormes : les astronomes étudient les objets à des distances de plus de dix milliards d’années-lumière. En particulier, le mur du pôle Sud est deux fois plus proche de la Terre que la grande muraille de Sloan.

Pourquoi, alors, les astronomes ne soupçonnent-ils pas son existence depuis si longtemps ? Le fait est que le mur du pôle Sud ne peut pas être simplement vu au travers d’un télescope. Cette région de l’Univers nous est fermée par des nuages de poussière et de gaz dans la Voie lactée. Les chercheurs ont découvert le mur du pôle Sud uniquement en raison de l’influence que sa gravité exerce sur le mouvement des galaxies.

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Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche