L’ancien espion du MI6 Christopher Steele a dit au FBI que Clinton savait qu’il était en train de compiler le « dossier sale »


Le FBI savait déjà en juillet 2016 que l’ancien agent du MI6 Christopher Steele avait reconnu qu’Hillary Clinton savait qu’il avait été chargé de compiler le dossier Trump-Russie, désormais discrédité, selon des documents de la Cour britannique publiés mercredi.

Hillary Clinton était, à l’époque, la candidate démocrate présumée à la présidence

Breitbart rapporte : Des notes prises par le FBI indiquent que Steele a été informé que Clinton elle-même était au courant qu’il avait été chargé de créer le dossier Trump-Russie qui allègue, entre autres allégations farfelues, une collusion entre la campagne présidentielle de Donald Trump et le gouvernement russe lors des élections de 2016.

Trois mois plus tard, le FBI dissimulerait cette information cruciale à la Cour de Surveillance du Renseignement Étranger des États-Unis (FISC) afin d’obtenir un mandat d’espionnage du conseiller de campagne tangentiel de Trump, Carter Page.

Mercredi, un juge londonien a condamné Steele à payer des dommages et intérêts à deux partenaires de l’Alfa Bank pour avoir publié des informations « inexactes ou trompeuses » dans son tristement célèbre dossier, notamment des allégations selon lesquelles les banques auraient acheminé de l’« argent illicite » au président russe Vladimir Poutine.

Le jugement de 57 pages révèle que le FBI a enregistré des notes de la réunion qu’ils ont tenue le 5 juillet avec Steele dans son bureau d’affaires Orbis à Londres, où il a remis au FBI les documents contenant ses accusations antitrump non fondées et largement discréditées.

Le FBI a noté que Steele leur avait dit que sa société de renseignements commerciaux Orbis avait été engagée par Glenn Simpson de Fusion GPS et par « Democratic Party Associates » pour produire le dossier, mais qu’il savait que « le client final était (sic) la direction de la campagne présidentielle de Clinton ».

Steele est également documenté alertant le FBI qu’il savait que Clinton elle-même savait qu’il était mandaté pour créer le dossier. Une section des documents du tribunal se lit comme suit (c’est nous qui soulignons) :

Le témoignage de M. Steele est qu’il croit maintenant que le client final était le Comité national démocrate. M. Millar soutient que le client final était la campagne électorale de Clinton, “Hillary for America”. Ceci est conforme à la note du FBI du 5 juillet 2016, qui enregistre M. Steele disant au FBI qu’Orbis avait reçu des instructions de M. Simpson de Fusion et de “Democratic Party Associates” mais que “le client ultime était (sic) la direction de la campagne présidentielle de Clinton”. La note du FBI indique également que M. Steele avait été informé à ce stade que Mme Clinton elle-même était au courant de ce qu’Orbis avait été chargé de faire.

Les notes explosives du FBI sapent la représentation qu’il ferait dans une application erronée du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA) trois mois plus tard, afin d’espionner Page.

Fin octobre 2016, James Comey, alors directeur du FBI, a signé la première des trois demandes de FISA qui ont abouti pour obtenir des mandats d’espionnage sur Page. Les deuxième et troisième demandes étaient des demandes de renouvellement, puisqu’un mandat de la FISA doit être renouvelé tous les 90 jours.

Une note de bas de page dans la demande FISA du 21 octobre de Carter Page (et deux renouvellements ultérieurs soumis au FISC), omettait le fait essentiel que le FBI avait documenté la connaissance de Steele du rôle de Clinton dans le dossier, ainsi que sa conscience qu’il était chargé de le compiler.

Au lieu de cela, la note de bas de page du FBI ne fait aucune mention de la connaissance qu’avait Steele de ses clients ultimes, ce qui aurait sapé la crédibilité du dossier sur lequel le FBI s’est appuyé en grande partie dans sa demande de FISA contre Page.

La note de bas de page dans les trois demandes de la FISA se lit comme suit (c’est nous qui soulignons)

Source #1 [Steele], qui possède maintenant une entreprise étrangère de renseignements commerciaux et financiers, a été contactée par une personne américaine identifiée [Simpson] qui a indiqué à Source #1 qu’un cabinet d’avocats basé aux États-Unis avait engagé la personne américaine identifiée pour mener des recherches sur les liens du candidat #1 avec la Russie. (La personne américaine identifiée et la source n°1 ont une relation d’affaires de longue date). La personne américaine identifié a engagé la Source #1 pour mener cette recherche. L’Américain identifié n’a jamais informé la source n°1 des motifs de la recherche sur les liens du candidat n°1 avec la Russie. Le FBI suppose que l’Américain identifié était probablement à la recherche d’informations qui pourraient être utilisées pour discréditer la campagne du candidat n°1.

La phraséologie trompeuse que le FBI « spécule » sur une possible partialité alors qu’il savait que Steele était conscient que les clients finaux n’étaient pas Simpson mais Clinton elle-même, démontre que le FBI – qui est obligé d’ajouter toute preuve disculpatoire dans la demande de mandats FISA – a intentionnellement trompé dans ses représentations dans la demande et les renouvellements de la FISA.

Breitbart News a précédemment rapporté comment l’inspecteur général du ministère de la Justice, Michael Horowitz, a trouvé « au moins 17 erreurs et omissions significatives » dans l’application de surveillance fédérale Carter Page qui a permis l’enquête sur la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.

Le dossier allait finalement mettre en branle toute la narration du canular en Russie, conduisant à la nomination d’un conseiller spécial d’enquête dirigé par Robert Mueller, pour enquêter sur « tout lien et/ou coordination entre le gouvernement russe et les individus associés à la campagne du président Donald Trump ».

Après près de deux ans, l’enquête a conclu qu’elle « n’a pas établi que les membres de la campagne de Trump ont conspiré ou coordonné avec le gouvernement russe dans ses activités d’ingérence électorale ».

Lire aussi : Les transcriptions déclassifiées de l’enquête Mueller ne confirment aucune preuve de collusion entre WikiLeaks et la Russie


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