« Vous ne savez pas de quoi vous parlez » : Elon Musk accuse un journaliste de la BBC de mentir sur l’augmentation des discours haineux sur Twitter


Le propriétaire de Twitter, Elon Musk, a accusé un journaliste de la BBC d’avoir menti lors d’une interview, dans le cadre d’une polémique sur l’augmentation des discours haineux sur le réseau social. Le Mail rapporte l’histoire.

Le journaliste technologique américain James Clayton a demandé à M. Musk comment il répondrait aux allégations selon lesquelles Twitter ne dispose pas d’un personnel suffisant pour surveiller la montée des contenus haineux.

Mais il a mis le journaliste au défi de lui donner des exemples de tels contenus – et lorsque M. Clayton a refusé de le faire, M. Musk l’a accusé de propager une « fausse » affirmation.

Au cours d’une vaste discussion au siège de Twitter à San Francisco, M. Musk a également déclaré que Twitter avait « quatre mois à vivre » lorsqu’il a racheté l’entreprise. Il a insisté sur la nécessité de réduire les coûts pour éviter la faillite et a confirmé qu’environ 80 % du personnel avait été licencié depuis son arrivée à la tête de l’entreprise en octobre dernier.

Expliquant la nature de dernière minute de l’interview – pour laquelle M. Clayton n’aurait eu que 20 minutes pour se préparer – M. Musk a ensuite tweeté : « J’ai dit que la BBC pouvait venir sur Twitter, puis, à ma grande surprise, un journaliste est arrivé ». M. Musk a également qualifié l’entretien de « pénétrant, profond et dur ».

Pendant la discussion, M. Clayton a demandé à M. Musk : « Nous avons parlé très récemment à des personnes impliquées dans la modération et elles nous ont dit qu’il n’y avait pas assez de personnes pour contrôler ce genre de choses, en particulier en ce qui concerne les discours haineux dans l’entreprise. Est-ce que c’est quelque chose que vous voulez aborder ? »

M. Musk a répondu : « De quel discours haineux parlez-vous ? Vous utilisez Twitter. Voyez-vous une augmentation des discours de haine ? Ce n’est qu’une anecdote personnelle ? Je ne le vois pas. »

Et M. Clayton de répondre : « Personnellement, pour vous, je dirais que je reçois plus de ce genre de contenu, oui, personnellement. Mais je ne vais pas parler pour le reste de Twitter. »

M. Musk lui a ensuite demandé de « décrire une chose haineuse », et M. Clayton a répondu : « Eh bien, oui, vous savez, un contenu qui solliciterait une réaction, quelque chose qui est légèrement raciste, légèrement sexiste. »

M. Musk a ensuite demandé à M. Clayton s’il pensait que « si quelque chose est légèrement sexiste, il devrait être interdit ». M. Clayton a nié que c’était le cas, mais M. Musk l’a pressé de donner des exemples précis.

M. Clayton a alors déclaré : « Honnêtement, je ne… je n’utilise plus ce flux parce que je ne l’aime pas particulièrement. Et en fait, beaucoup de gens sont assez semblables. Je ne regarde que mes abonnés. »

Le propriétaire de Twitter a ajouté : « Je vous demande un exemple et vous ne pouvez pas m’en donner un seul…. Je vous dis que vous ne savez pas de quoi vous parlez. Vous ne pouvez pas me donner un seul exemple de contenu haineux, pas même un tweet. Et pourtant, vous avez prétendu que les contenus haineux étaient nombreux. C’est faux, vous avez menti. »

Mais M. Clayton a déclaré qu’il y avait « de nombreuses organisations » qui affirmaient que les messages haineux sur Twitter étaient en augmentation, comme l’Institut pour le dialogue stratégique, avant de parler de la désinformation de Covid.

MailOnline a contacté la BBC pour savoir si elle répondrait aux affirmations de M. Musk selon lesquelles M. Clayton aurait menti, mais un porte-parole a répondu : « Nous ne ferons aucun commentaire à ce sujet ».

Aujourd’hui, M. Musk a retweeté un message de l’utilisateur @TexasLindsay_ qui disait qu’il avait « fait taire ce journaliste pro-censure de la BBC et l’avait laissé se débrouiller pour justifier ses propres questions sur la désinformation et l’augmentation supposée des discours de haine ». Au-dessus de ce message, M. Musk a écrit : « Penetrating deep & hard with @BBC ».

M. Musk a également accusé la BBC de dissimuler les effets secondaires des vaccins Covid et de diffuser des informations erronées sur les masques. Il a déclaré :

La BBC se tient-elle pour responsable de la désinformation concernant les masques et les effets secondaires des vaccins ? Et de ne pas en parler du tout ? Et que dire du fait que le gouvernement britannique a fait pression sur la BBC pour qu’elle modifie sa politique éditoriale ?

La « correspondante en désinformation » de la BBC, Marianna Spring, a mené une sorte de vendetta bizarre contre Musk en écrivant une série d’articles principalement sur elle-même et en citant des données douteuses censées montrer qu’elle a fait l’objet de plus d’abus depuis que Musk a pris ses fonctions, mais qui en fait montrent principalement qu’elle reçoit plus de tweets négatifs lorsqu’elle présente des programmes controversés de la BBC.

Musk a donc de bonnes raisons de critiquer la BBC pour sa couverture de Twitter.

Lire aussi : L’ONU fournit aux plateformes des « lignes directrices » pour réglementer les discours en ligne

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche

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