Le FMI propose de suivre votre historique Web pour déterminer les scores de crédit


Quatre chercheurs du Fonds monétaire international affirment que les institutions financières seraient peut-être plus indulgentes si elles avaient accès à notre historique de navigation, de recherche et d’achat.

Nous savons tous que nous ne sommes jamais vraiment en sécurité en ligne et que l’historique de notre site est probablement suivi. Mais pour quelle raison pouvons-nous nous poser la question ? Un nouveau billet de blog du Fonds monétaire international (FMI) pourrait nous éclairer.

Finance et technologie

Quatre chercheurs examinent les résultats d’un document de travail qui étudie la relation en constante évolution entre la finance et la technologie. « Nous étudions les effets du changement technologique sur l’intermédiation financière, en distinguant les innovations en matière d’information (collecte et traitement des données) et de communication (relations et distribution) », écrivent les experts dans leur étude.

Les chercheurs étudient en outre la possibilité d’utiliser l’historique de votre navigation, de vos recherches et de vos achats pour déterminer votre cote de crédit. Selon les auteurs, cela pourrait permettre à certaines personnes négligées par les institutions financières d’avoir accès à davantage de prêts.

Les chercheurs font valoir que si les prêteurs ont une meilleure idée de l’historique complet d’un client, ils peuvent être plus disposés à être indulgents avec lui. « Les banques ont tendance à amortir les conditions de crédit pour leurs clients à long terme en période de récession », écrivent-ils.

En termes simples, la proposition est que le fait de donner aux banques l’accès à nos données les plus privées développerait une relation intime qui permettrait à un plus grand nombre d’entre nous de bénéficier de cet amortissement. Les auteurs reconnaissent que cela susciterait d’énormes préoccupations en matière de vie privée et de politique, ce qui pourrait rendre cette idée inapplicable.

En pratique

Les chercheurs n’expliquent pas non plus comment un tel système fonctionnerait en pratique. Facebook communiquerait-il directement avec nos institutions financières ou devrions-nous recueillir et fournir les données ? Dans l’ensemble, cette idée peut sembler peu plausible pour beaucoup.

Certains diront aussi qu’elle dépeint un avenir très dystopique. Bien que les chercheurs affirment que ce suivi serait pour notre propre bien (en donnant accès à davantage de services financiers), le public ne verra probablement aucun avantage réel. La plupart des gens préféreraient préserver leur vie privée plutôt que de recevoir une compensation financière. Néanmoins, le journal et le blog constituent une lecture intéressante.

Lire aussi : « Un avenir horrible » – la vision du Forum économique mondial pour un monde post-COVID

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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