L’Espagne poursuit et condamne sa première affaire au titre de la loi sur les « fake news » en ligne


Première du genre.

En Espagne, un homme a été condamné à une amende et à une peine de prison avec sursis pour avoir diffusé de fausses informations sur Twitter. Il a posté une vidéo d’un homme agressant une femme et a prétendu à tort que l’agression avait eu lieu dans une ville de l’État de Catalogne et que l’agresseur était un migrant. L’agression a en réalité eu lieu en Chine.

La vidéo a été enregistrée en Chine et publiée par les autorités pour aider à attraper l’auteur de l’agression en juin 2019.

L’homme, identifié comme JM, est un membre de la police de la Guardia Civil espagnole. Il a reconnu ses crimes et a été condamné à une peine de prison avec sursis et à une amende de 1620 € (1629 $). Il est la première personne en Espagne à être condamnée pour avoir diffusé des fake news.

Il a légendé la vidéo postée en juillet de cette année : “Vous avez ici la vidéo du MENA (mineur étranger non accompagné) marocain à Canet de Mar, c’est à ces personnes que nous versons des allocations jusqu’à ce qu’elles aient 23 ans.”

Le tribunal a déclaré qu’il avait partagé la vidéo, qui avait 22 000 vues, avec un “mépris manifeste de la vérité” pour “diffamer globalement et injustement les enfants non accompagnés d’autres pays” afin qu’ils soient associés à des attaques violentes et à des agressions sexuelles.

Le tribunal a ajouté que les publications comme celles de JM “renforcent les préjugés et les stéréotypes de ce groupe particulièrement vulnérable au sein de la population générale”.

Les conditions de sa peine comprennent la participation à un cours sur l’égalité et la fermeture de ses comptes de médias sociaux.

Le tribunal a indiqué que le profil en ligne de l’homme comportait également des symboles associés à des groupes néonazis et des slogans utilisés par le groupe raciste américain, le Klu Klux Klan.

Lire aussi : L’UE veut sanctionner les diffuseurs de fake news

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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