Les autorités sanitaires canadiennes ont suivi les téléphones des gens pendant la pandémie


Les citoyens n’ont pas été informés.

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a suivi les déplacements des personnes pendant la pandémie à leur insu, y compris leurs visites dans les pharmacies et les magasins d’alcool.

BlueDot, une société d’analyse du renseignement, a préparé des rapports sur les déplacements pour l’ASPC en utilisant des données anonymes obtenues à partir d’appareils mobiles. Ces rapports ont aidé l’agence de santé publique à comprendre les schémas de déplacement pendant la pandémie.

Selon le National Post, un des rapports a été obtenu par le comité d’éthique de la Chambre des communes. Le rapport révèle que l’ASPC a pu obtenir des renseignements détaillés sur les déplacements des gens, y compris les visites aux magasins d’alcool, aux pharmacies et aux épiceries, ainsi que les visites aux amis et aux magasins. L’agence a également recueilli des données indiquant les visites dans d’autres provinces et villes, ainsi que le temps passé dans chaque endroit.

Les membres du comité d’éthique ont exprimé des inquiétudes quant à l’étendue des informations collectées, bien que les données ne contiennent pas d’informations personnelles identifiables.

“Des questions demeurent quant aux détails des données fournies, si les droits des Canadiens ont été violés, et quels conseils ont été donnés au gouvernement libéral”, a déclaré Damien Kurek, un député conservateur.

Le comité d’éthique a lancé une enquête sur la collecte de données par l’ASPC pendant la pandémie. Il a conclu que le gouvernement fédéral devrait informer les Canadiens que leurs données sont collectées et leur donner la possibilité de se retirer.

L’ASPC a affirmé qu’elle protégeait la vie privée des Canadiens et que la collecte de données ne visait “pas à suivre les déplacements des personnes vers un endroit précis, mais plutôt à comprendre si le nombre de visites à des endroits précis a augmenté ou diminué au fil du temps”.

“Par exemple, les données sur les points d’intérêt de BlueDot identifient le nombre de visites dans les épiceries, les parcs, les magasins d’alcool et les hôpitaux”, a déclaré un porte-parole de l’ASPC. “Tout ce que nous recevons, c’est l’emplacement du point d’intérêt et le nombre de visites pour une journée spécifique.”

Le PDG de BlueDot, Kamran Khan, a déclaré que l’entreprise ne s’intéressait pas aux comportements ou aux mouvements des personnes. Son rôle était de fournir des “aperçus de maladies infectieuses”.

“Notre seul objectif est d’aider à protéger les vies et les moyens de subsistance contre les maladies infectieuses, ce qui nécessite des renseignements sur les tendances générales des populations”, a-t-il déclaré.

Khan a ajouté que l’entreprise ne collectait pas les données de localisation directement à partir des appareils. Elle a acquis des données de localisation anonymes auprès de tierces parties.

“Aucune de ces informations ne comprend jamais d’informations démographiques ou d’identifiants spécifiques ou quoi que ce soit comme un nom, un numéro de téléphone, une adresse électronique ou une adresse”, a-t-il déclaré.

“Les données et analyses que nous fournissons sont des indicateurs : des résumés statistiques d’informations anonymes sur les appareils, comme le nombre total d’appareils voyageant entre deux villes.”

Lire aussi : Les CDC surpris en train d’acheter des données de suivi de téléphone portable

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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