L’UE veut se donner plus de pouvoirs pour punir les entreprises technologiques qui ne censurent pas assez


L’UE veut évaluer les entreprises technologiques en fonction de la rapidité avec laquelle elles suppriment les postes des utilisateurs.

L’Union européenne (UE) veut plus de pouvoirs pour appliquer des politiques plus strictes sur les entreprises américaines de Big Tech si elles ne font pas assez pour censurer ce que l’UE décide être de la « désinformation ». Ces entreprises pourraient bientôt être contraintes de vendre ou de cesser leurs activités en Europe si elles ne contrôlent pas efficacement le contenu.

Dans un entretien avec le Financial Times, Thierry Breton, commissaire européen, a déclaré que les nouveaux pouvoirs pour lesquels l’Union européenne se battent sont dans l’intérêt de la réduction de la domination de ces entreprises de haute technologie sur le marché.

Selon M. Breton, la domination de ces entreprises sur le marché oblige les utilisateurs à n’utiliser qu’un seul service et empêche les gens de passer à des plateformes plus petites.

En théorie, si leur domination sur le marché devait encore s’accroître, l’Union européenne les obligerait à vendre ou à interrompre leurs activités en Europe.

« Les utilisateurs finaux de ces plateformes ont le sentiment qu’elles sont trop grandes pour qu’on s’en soucie », a déclaré M. Breton lors de l’interview.

Il est allé plus loin pour comparer la domination du marché des entreprises de haute technologie avec celle des grandes banques avant la crise financière.

« Nous avons besoin d’une meilleure supervision de ces grandes plateformes, comme nous l’avons fait dans le système bancaire », a déclaré M. Breton.

Une autre option envisagée par l’UE est un système de notation ; ces entreprises obtiendront un score dans des catégories telles que le respect des obligations fiscales et la rapidité de la censure des contenus problématiques.

L’Union, dont le siège est à Bruxelles, en Belgique, pourrait également aller jusqu’à retirer les entreprises de haute technologie du marché unique européen.

Les mesures de rétorsion contre les entreprises de haute technologie ne sont pas l’apanage de l’Europe. Aux États-Unis, l’administration Trump tente de faire passer le décret signé par le président qui demandait à la FCC d’envisager de réduire la protection juridique dont bénéficient les plateformes de médias sociaux en vertu de la section 230 de la loi sur la décence en matière de communications. Alors que l’UE tente d’accroître la censure, l’action de Trump est censée essayer de mettre fin à la censure.

Les nouvelles règles de l’UE pour les entreprises de Big Tech, appelées « Digital Services Act », sont toujours en cours d’élaboration et pourraient être soumises à l’approbation du Conseil européen et du Parlement européen avant la fin de l’année 2020, ce qui mettra les États-Unis et l’UE en désaccord sur la politique en matière de Big Tech.

Lire aussi : Un nouveau projet de loi vise la censure des Big Tech

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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