Le mystère des taches noires sur le Codex Atlanticus de Léonard de Vinci


Des chercheurs découvrent la cause des mystérieuses taches noires qui apparaissent sur le célèbre Codex Atlanticus de Léonard de Vinci.

Des recherches récentes dévoilent enfin la cause des mystérieuses taches noires apparaissant sur le célèbre Codex Atlanticus de Léonard de Vinci, un recueil de ses dessins et écrits les plus importants.

L’énigme des taches noires sur le Codex Atlanticus

Depuis 2006, de mystérieuses taches noires sont apparues sur le Codex Atlanticus, inquiétant les conservateurs qui craignaient de perdre la plus grande collection de dessins et d’écrits de Léonard de Vinci. Le Codex Atlanticus, collection inestimable de dessins, d’écrits et d’études scientifiques, témoigne du génie extraordinaire de Léonard de Vinci.

S’étendant de 1478 à 1519, ce volumineux ouvrage comprend 1 119 feuilles de papier (2 238 pages), soit 12 volumes. Il contient une myriade de sujets divers, dont la mécanique, les mathématiques, l’astronomie, la botanique et la cartographie, ainsi que des études artistiques et des esquisses. Nommé d’après son grand format de papier « Atlantique » (environ 65 x 44 cm), le Codex Atlanticus est un trésor des explorations intellectuelles de Léonard et constitue une ressource essentielle pour comprendre la profondeur et l’étendue de son œuvre.

Actuellement conservé à la Biblioteca Ambrosiana de Milan, le Codex Atlanticus offre un aperçu inestimable de l’esprit de l’un des polymathes les plus célèbres de l’histoire et continue de fasciner les érudits, les chercheurs et les passionnés.

Recherche de la cause des taches

Des études antérieures ont éliminé la détérioration microbiologique comme cause des taches. De nouvelles recherches utilisant l’imagerie hyperspectrale par photoluminescence et l’imagerie par fluorescence UV ont révélé la présence d’amidon et de colle vinylique dans les zones fortement tachées, en particulier près des bords des pages, là où elles sont reliées.

Comprendre l’origine des taches

Les chercheurs ont identifié des nanoparticules inorganiques composées de mercure et de soufre, connues sous le nom de métacinnabar, dans des cavités du papier passe-partout séparant les pages du codex. Ils pensent que ces dépôts résultent des travaux de restauration effectués à l’abbaye de Grottaferrata entre 1962 et 1972, lorsque les pages du codex ont été séparées à l’aide de passe-partout.

Le lien entre le mercure et le soufre

La présence de mercure pourrait être liée à l’ajout d’un sel anti-végétatif dans le mélange de colle utilisé lors de la restauration de Grottaferrata, appliqué uniquement dans des zones spécifiques du papier passe-partout pour assurer l’adhérence et prévenir les infestations microbiologiques. La présence de soufre pourrait être attribuée à la pollution de l’air à Milan dans les années 1970 ou à des additifs dans la colle, réagissant éventuellement avec des sels de mercure et formant des particules de métacinnabar responsables des taches noires.

L’étude a été publiée dans la revue Nature.

Lire aussi : Les connaissances de Léonard de Vinci sur la gravité étaient de plusieurs siècles en avance sur son temps

Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche

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