États-Unis : la maladie de Lyme utilisée comme arme bactériologique  ?


Un élu américain évoque la possibilité que son gouvernement ait utilisé des tiques pour transporter des agents pathogènes, indique « The Guardian ».

Chaque année, entre 300 000 et 430 000 nouveaux cas de la maladie de Lyme sont diagnostiqués aux États-Unis. De quoi faire naître des inquiétudes autour de cette pathologie, mais également des interrogations quant à son apparition. La Chambre des représentants se demande notamment si cette maladie infectieuse liée à la présence de la bactérie Borrelia ne serait pas en réalité une expérience militaire qui aurait mal tourné, comme le rapporte le quotidien britannique The Guardian.

Les députés américains ont en effet approuvé l’amendement soumis par l’un des leurs, Chris Smith, un élu républicain du New Jersey, qui demande à ce que soit ouverte une enquête au sein du Pentagone, le ministère américain de la Défense. Cette enquête aurait pour but de déterminer si les États-Unis « ont conduit des expériences dans lesquelles ils auraient utilisé des tiques et autres insectes comme armes biologiques entre les années 1950 et 1975 ». Elle devrait établir l’étendue des expériences scientifiques menées et la « possibilité que les tiques et insectes utilisés lors de ces expériences aient pu être relâchés dans la nature, volontairement ou pas ».

Un spécialiste des armes biologiques au service de l’armée américaine

Si Chris Smith en est arrivé à avoir des doutes, c’est en raison des informations rassemblées dans plusieurs livres dédiés à la maladie de Lyme, et qui font état de recherches menées par le gouvernement américain pour tenter de transformer des tiques et autres insectes en armes biologiques. Un ouvrage récent, en particulier, a intéressé l’élu républicain, souligne The Guardian. Il a été écrit par une scientifique travaillant à l’université de Stanford et ayant elle-même été atteinte par cette maladie, Kris Newby.

Dans Bitten: The Secret History of Lyme Disease and Biologican Weapons, cette universitaire rapporte plusieurs déclarations de l’homme qui a découvert la maladie de Lyme dans les années 1970, le docteur Willy Burgdorfer. Déclarations selon lesquelles cette maladie serait bien due à une expérience militaire qui se serait mal déroulée. Le quotidien britannique rapporte que le docteur Burgdorfer travaillait pour le compte de l’armée américaine en tant que chercheur en armes biologiques. L’une de ses tâches aurait consisté à élever des colonies de tiques, de moustiques, de mouches et autres insectes suceurs de sang et de leur inoculer des agents pathogènes responsables de maladies graves chez l’homme.

Des insectes relâchés dans la nature ?

Dans son ouvrage, l’universitaire Kris Newby évoque des programmes militaires qui auraient eu pour mission de relâcher dans les airs ces tiques « infectées ». D’autres insectes, sains, devaient être déposés dans des zones résidentielles aux États-Unis afin de pouvoir évaluer leur déploiement. Mais, selon l’ouvrage, tout ne se serait pas passé comme prévu et la conduite de ces programmes aurait finalement mené à l’apparition de la maladie de Lyme dans les années 1960.

Lire aussi : Le « patient zéro » du Covid était un employé du laboratoire de Wuhan infecté en novembre 2019, affirment des sources du gouvernement américain. Vraiment ?

Source : Le Point


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1 réponse

  1. BOULOGNE dit :

    On a en France un spécialiste de la maladie de Lyme en la personne de Christian Perronne Quels sont ces gens qui depuis des années lui on craché dessus en disant qu’il s’intéressait à une maladie imaginaire.

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