Des entreprises de télésanté font l’objet d’une enquête pour avoir partagé des données avec Facebook


Les législateurs veulent des réponses.

Des recherches et des rapports sur la façon dont les entreprises de télésanté traquent et monétisent les données sensibles des personnes ont incité un groupe bipartisan de sénateurs à agir.

L’enquête menée par STAT a révélé qu’un certain nombre d’entreprises de télésanté communiquent des informations sur la santé à des géants de la publicité comme Google et Facebook, entre autres.

Les résultats, publiés sous le titre “Out of Control”, ont montré que sur 50 sites de télésanté, un seul ne partageait pas les données des patients à l’aide des outils de suivi fournis par les géants de la technologie.

Aujourd’hui, les démocrates Amy Klobuchar et Maria Cantwell, et les républicaines Susan Collins et Cynthia Lummis veulent que trois de ces entreprises – Monument, Workit Health et Cerebral – fournissent des informations supplémentaires sur les échanges de données.

Ils ont formulé cette demande dans une lettre qui souligne que, compte tenu de la nature des informations, extrêmement personnelles et provenant des patients, leur partage à des fins de publicité ciblée pourrait causer un préjudice physique, psychologique ou émotionnel.

La lettre demande aux trois entreprises de divulguer toutes les tierces parties auxquelles elles ont transmis des données au cours des trois dernières années et de fournir des détails sur le type d’informations partagées.

Alors que la télésanté devient de plus en plus populaire et peut améliorer l’accès aux “communautés de patients mal desservies”, les sénateurs notent que “cet accès ne devrait pas se faire au prix de l’exposition d’informations personnelles et identifiables aux plus grands écosystèmes publicitaires du monde”.

Les sénateurs souhaitent obtenir des réponses à leurs questions d’ici le 10 février, et veulent notamment savoir si l’une des trois entreprises a donné aux plateformes géantes des informations susceptibles d’identifier une personne comme souffrant d’une dépendance ou d’un trouble mental.

Cette question est d’autant plus pertinente que deux des trois entreprises mentionnées dans la lettre – Workit Health et Cerebral – peuvent fournir des ordonnances pour des substances contrôlées. La capacité d’une entreprise de télésanté à le faire est un autre effet négatif des règles de pandémie, qui leur ont permis d’inclure cette option dans leur offre de services aux patients.

En ce qui concerne le type d’informations qui sont ou étaient partagées, STAT a indiqué que 35 sites sur 50 comportaient des traceurs recueillant des informations identifiables telles que des noms, des adresses électroniques et des numéros de téléphone, et que ces traceurs envoyaient des données à “au moins une entreprise technologique”.

L’initiative des sénateurs intervient peu de temps après un accord de 1,5 milliard de dollars conclu entre la Federal Trade Commission et GoodRx, qui a partagé des données avec Facebook, Google et d’autres à des fins publicitaires.

Lire aussi : L’administrateur de la santé publique des États-Unis demande aux plateformes Big Tech de transmettre les données de « désinformation » de Covid

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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