Selon une étude, la pleine conscience peut rivaliser avec les antidépresseurs dans le traitement de l’anxiété


Selon une nouvelle étude, les exercices de pleine conscience peuvent, dans certains cas, être aussi efficaces que les antidépresseurs pour traiter les troubles anxieux.

Ces résultats montrent que la méditation de pleine conscience pourrait être une approche utile pour traiter ces troubles.

L’étude a comparé un cours de techniques de réduction du stress basée sur la pleine conscience (MBSR) à un cours d’escitalopram – un médicament de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) également connu sous le nom de Lexapro, considéré comme un antidépresseur de référence – pendant huit semaines.

Des enquêtes de suivi ont été menées jusqu’à 24 semaines après l’inscription, à l’aide d’une évaluation appelée “Clinical Global Impression of Severity scale” (CGI-S), mesurée sur une échelle de 1 à 7 (7 correspondant à une anxiété grave).

Ceux qui avaient essayé la pleine conscience ont vu leur score baisser en moyenne de 1,35 point, tandis que ceux sous escitalopram ont vu leur score baisser en moyenne de 1,43 point. En termes de signification statistique, les deux interventions se situent au même niveau.

“Notre étude fournit des preuves pour que les cliniciens, les assureurs et les systèmes de soins de santé recommandent, incluent et remboursent la réduction du stress basée sur la pleine conscience en tant que traitement efficace des troubles anxieux”, déclare la psychiatre Elizabeth Hoge de l’université de Georgetown à Washington, DC.

Deux cent huit patients ont suivi le traitement prescrit par les chercheurs. Le programme de pleine conscience comportait des cours en personne de deux heures et demie par semaine, ainsi qu’une journée de retraite au cours de la cinquième ou sixième semaine. En outre, des exercices quotidiens à domicile d’une durée de 45 minutes étaient proposés.

Les antidépresseurs peuvent être utiles pour traiter l’anxiété, mais ils ne conviennent pas à tout le monde ; même les ISRS comme l’escitalopram se situent juste en dessous des normes utilisées pour évaluer l’adhésion aux médicaments, un nombre important de patients ne renouvelant pas leur ordonnance. Ils peuvent également être difficiles à obtenir et s’accompagner d’effets secondaires tels que des nausées.

“L’un des grands avantages de la méditation de pleine conscience est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme clinique pour former quelqu’un à devenir un facilitateur de la pleine conscience”, explique M. Hoge. “De plus, les séances peuvent se dérouler en dehors d’un cadre médical, par exemple dans une école ou un centre communautaire.”

On pense que plus de 300 millions de personnes vivent avec une forme de trouble anxieux, ce qui en fait le type de trouble mental le plus courant à l’heure actuelle. Ce terme recouvre des affections telles que l’agoraphobie et peut entraîner un risque accru de suicide et d’invalidité.

Et si les programmes de pleine conscience se sont déjà révélés utiles pour lutter contre l’anxiété, ils n’avaient jusqu’à présent jamais été directement comparés à un antidépresseur. Ces résultats indiquent clairement que les techniques de MBSR peuvent réduire l’anxiété d’un niveau similaire, ainsi que donner aux individus des outils dont ils pourront continuer à bénéficier à l’avenir.

Toutefois, les chercheurs soulignent que la pleine conscience exige plus d’engagement et de temps que la prise de médicaments. On ne sait pas non plus dans quelle mesure les exercices de méditation basés sur des applications peuvent être efficaces, sans l’élément personnel.

“Il est important de noter que, même si la méditation de pleine conscience fonctionne, tout le monde n’est pas prêt à investir le temps et les efforts nécessaires pour mener à bien toutes les séances nécessaires et s’entraîner régulièrement à la maison, ce qui renforce l’effet”, explique M. Hoge.

“De plus, la prestation virtuelle par vidéoconférence est susceptible d’être efficace, tant que les éléments en direct sont conservés, tels que les périodes de questions et réponses et les discussions de groupe.”

Cette recherche a été publiée dans la revue JAMA Psychiatry.

Lire aussi : L’adhésion aux cinq préceptes du bouddhisme peut réduire le risque de dépression

Source : Science Alert – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. SOLENE dit :

    SAUF que à présent TOUTES les méthode concernant le ” bien-être” :
    naturopathie – homéopathie – réflexologie etc…sont ciblées
    dans le cadre ” de recherche ” des sectes ” et pointées du doigt comme telles ( voire repoussées dans le cadre des soins = accessible via les plateforme de prise de r.vous )
    si vous croyez qu’ils vont laisser échapper quelques adeptes : que nenni !..

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