Une étude pilotée par le CHU d’Angers confirme l’utilité de la vitamine D contre le Covid-19


Une forte dose de vitamine D, administrée dans les 72 heures suivant le diagnostic, réduit le taux de décès chez les patients âgés à risques.

Une forte dose de vitamine D | CATHERINE JOUANNET

Une étude, menée sous l’égide du CHU d’Angers (Maine-et-Loire) et publiée ce mardi 31 mai, le confirme. Explications.

La piste de la vitamine D, contre le Covid-19, ne sort pas de nulle part. En janvier 2021, déjà, 73 experts et six sociétés savantes, réunis autour du Pr Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie au CHU d’Angers (Maine-et-Loire), et du Pr Jean-Claude Souberbielle, de l’hôpital Necker à Paris, soulignaient son efficacité dans la lutte contre le virus.

Une nouvelle étude, baptisée COVIT-TRIAL et publiée ce mardi 31 mai dans la revue scientifique Plos Medicine, apporte une pierre supplémentaire à l’édifice, et confirme l’utilité de la vitamine D, en complément des autres traitements standards.

« Très haut niveau de preuves »

Initiée par le Pr Annweiler et pilotée par le centre hospitalier universitaire angevin, cette dernière « montre, avec un très haut niveau de preuves, l’intérêt d’une forte dose de vitamine D, administrée dans les 72 heures du diagnostic de Covid-19, aux personnes âgées fragiles qui ont contracté l’infection ».

Le professeur Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie au CHU d’Angers. | CATHERINE JOUANNET

Entre avril et décembre 2020, 260 patients, répartis dans neuf hôpitaux français et leurs Ehpads, ont été sollicités. Il s’agissait, comme le précise le Pr Annweiler, de « patients âgés de 65 ans et plus, atteints de Covid-19 avec des critères d’évolution défavorable », et « des patients de 75 ans et plus atteints de Covid-19 sans autre facteur de risque ».

Deux groupes, deux doses différentes

Ils ont été répartis, au hasard, en deux groupes. L’un bénéficiant d’une forte dose de vitamine D dans les 72 heures suivant leur diagnostic ; l’autre recevant une dose nettement plus diminuée, toujours dans le même laps de temps.

Bilan : « L’administration de la forte dose de vitamine D […] a été à l’origine d’une réduction importante et statistiquement significative du risque de décès, et ce dès le sixième jour après le début du traitement. » Les auteurs de l’étude recommandent donc d’atteindre « le plus rapidement possible un statut satisfaisant en vitamine D chez les personnes âgées atteintes de Covid-19, en recourant à une supplémentation à forte dose dès le diagnostic posé ».

Des limites aux bénéfices

Cependant, si une baisse du décès à 14 jours est enregistrée, ce bénéfice n’est plus observé après 28 jours. Les auteurs de l’étude suggèrent d’étudier l’effet de complémentation régulières de vitamine D après la grosse dose initiale. Ils précisent également que l’objet de l’étude n’était pas l’éventuel effet préventif de la vitamine D contre les symptômes sévères du Covid-19. Utile, la vitamine D n’est cependant pas une panacée.

Lire aussi : Une étude israélienne apporte la preuve la plus solide à ce jour du pouvoir de la vitamine D pour lutter contre le COVID

Source : Ouest-France


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *