Chaos au Stade de France : les images de vidéosurveillance ont été supprimées


La justice n’a pas demandé la réquisition des images qui sont automatiquement détruites au bout de sept jours, conformément à la loi.

Les images de vidéosurveillance des violences autour du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions n’ont pas été conservées, a-t-on appris lors des auditions par le Sénat, jeudi.

Ces images sont systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf réquisition de la justice, a expliqué Erwan Le Prévost, le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), dont une délégation était entendue au Sénat.

« C’est la loi », a précisé le président de la commission sénatoriale de la culture, Laurent Lafon. « Nous sommes surpris, le préfet a saisi la justice très rapidement, il y a eu largement le temps de saisir (ces images), il faut qu’on comprenne ce qui s’est passé. »

« Grave problème »

« L’information que nous avons obtenue sur les images vidéo nous interpelle », a ajouté le président de la commission des lois, François-Noël Buffet, qui co-présidait l’audition. « S’il advenait qu’elles n’ont pas été conservées, cela poserait un grave problème. »

Pour le sénateur David Assouline, « des images très violentes existaient et elles ont été effacées sept jours après les faits, pourquoi n’ont-elles pas été réquisitionnées ? », a-t-il demandé.

« Pièces à convictions compromettantes »

Le maire de la métropole de Liverpool, Steve Rotheram, auditionné après la délégation de la FFF, a dit qu’« (il) ne parven (ait) pas à comprendre pourquoi les vidéos ont été détruites ». Pour le chef de file des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau, « tout porte à croire qu’on a sciemment laissé détruire des pièces à conviction compromettantes ».

Le sénateur Les Républicains Michel Savin, président du groupe d’études consacré aux grands évènements sportifs, s’est dit dans un communiqué « extrêmement choqué » que les images de vidéoprotection n’aient pas été réquisitionnées « alors que le ministre Darmanin s’était pourtant engagé à nous les fournir » lors de son audition la semaine dernière.

Lire aussi : Darmanin accuse les Anglais pour les troubles au stade de France

Source : Sud Ouest


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