Etes-vous inquiets des effets de la 5G sur la santé ? Ne le soyez pas


Selon un rapport, la 5G ne produit pas beaucoup de nouveaux problèmes que les générations précédentes de services cellulaires.

Les utilisateurs attendent impatiemment 2020, lorsque les travaux sur la finalisation de la version 16 de la 5G seront achevés, pour réellement tirer parti de cette technologie ultrarapide. Plusieurs pays en Europe, comme la Suisse et la Belgique, et dans le monde ont déjà commencé à déployer la 5G, et certains sont à des stades avancés du déploiement. Cependant, les communautés anti-5G, y compris certains responsables gouvernementaux, continuent d’évoquer la crainte que la nouvelle génération de technologie sans fil ne présente des risques pour la santé. Toutefois, selon un article de Klint Finley publié la semaine dernière par le magazine Wired, ceux qui sont inquiets des effets de la 5G sur la santé ne devraient pas l’être.

Selon Klint Finley, rédacteur contributeur chez Wired, plus tôt cette année, le conseil municipal de Portland, en Oregon, a adopté une résolution demandant à la Commission fédérale des communications de mettre à jour ses recherches sur les risques potentiels de la 5G pour la santé. C’est aussi l’avis de Joel M. Moskowitz, PhD, directeur du Center for Family and Community Health au School of Public Health de l’Université de Californie, Berkeley. Dans un billet de blogue publié en octobre, M. Moskowitz a dit que les États devraient investir massivement pour financer les recherches sur les effets que la 5G pourrait avoir sur la santé de l’homme avant de songer à la déployer.

Finley a également rapporté qu’en mai dernier, la Chambre des représentants de la Louisiane a adopté une résolution demandant au Département de la qualité de l’environnement et au Département de la santé de l’État d’étudier les effets de la 5G sur l’environnement et la santé. Certaines villes de la Bay Area, dont Mill Valley et Sebastopol, veulent même empêcher les opérateurs de construire des infrastructures 5G, d’après Finley. En mars, un collectif scientifique composé de médecins, scientifiques, membres d’organisations environnementales a lancé un appel international demandant l’arrêt du déploiement de la 5G. Selon l’analyse du collectif publiée par 5G Space Appeal, « Le déploiement de la 5G entraînera une augmentation massive de l’exposition involontaire et incontournable au rayonnement du sans-fil ».

Selon le rapport de Finley, faisant écho aux préoccupations concernant les nouvelles technologies impliquées dans la 5G, le représentant américain Peter DeFazio a adressé une lettre à la FCC : « Le déploiement imminent de la technologie 5G nécessitera l’installation de centaines de milliers de sites de “petites cellules” dans les quartiers et les communautés de tout le pays, et ces installations émettront des ondes radio de plus haute fréquence que les générations précédentes de technologie cellulaire », a-t-il écrit.

Il y a de réelles préoccupations quant à la façon dont la 5G est déployée aux États-Unis, mais le rapport de Finley dit qu’elles concerneront d’autres questions comme le risque d’interférence avec les systèmes de prévisions météorologiques. Un scientifique a affirmé en avril que la qualité des données météorologiques qui proviennent pour la plupart des nombreux satellites qui surveillent la planète est menacée par le déploiement de réseaux sans fil 5G.

Cependant, les inquiétudes concernant les impacts potentiels de la 5G sur la santé sont exagérées, d’après le rapport. Pour Finley, « si vous ne craigniez pas que les générations précédentes de services cellulaires causent le cancer, la 5G ne produit pas beaucoup de nouveaux problèmes. Et vous n’aviez probablement pas besoin de vous inquiéter avant ».

Il y a peu de raisons de penser que les fréquences 5G sont plus nocives que les autres types de rayonnement électromagnétique, comme la lumière visible.

Selon Finley, la plupart des préoccupations concernant les effets de la 5G sur la santé sont liées à la technologie des ondes millimétriques, des ondes radio à haute fréquence qui sont censées offrir des vitesses beaucoup plus élevées. Mais, d’après son rapport, peu de services 5G utiliseront des fréquences plus élevées à court terme, et il y a peu de raisons de penser que ces fréquences sont plus nocives que d’autres types de rayonnement électromagnétique comme la lumière visible.

En effet, le problème avec les transmissions par ondes millimétriques, c’est qu’elles sont beaucoup moins fiables sur de longues distances que les transmissions utilisant les fréquences plus basses que les opérateurs mobiles utilisent traditionnellement, lit-on dans le rapport. Hormis Verizon et AT&T, qui offrent tous les deux des services en ondes millimétriques à quelques endroits, l’industrie du sans-fil se concentre davantage sur l’utilisation des fréquences de la bande moyenne et de la bande basse – utilisées depuis des décennies pour les services mobiles et autres – pour la 5G, parce que la transmission par ondes millimétriques nécessite le déploiement d’un nombre massif de points d’accès et sera longue et coûteuse.

Même lorsque les opérateurs déploieront une plus grande couverture en ondes millimétriques, Finley dit que vous n’aurez pas à vous inquiéter outre mesure. En effet, les ondes millimétriques, les ondes radio, la lumière visible et la lumière ultraviolette font toutes partie du spectre électromagnétique. Elles sont considérées comme non ionisantes, ce qui signifie qu’elles ne brisent pas les liaisons moléculaires et ne causent le cancer, bien qu’elles aient une fréquence plus élevée que les fréquences de radiodiffusion traditionnelles.

« Le fait de l’appeler 5G et de changer la fréquence ne change pas le facteur biologique de santé pertinent, qui est l’énergie », explique Robert DeMott, toxicologue spécialisé dans l’évaluation des risques au sein de la société de conseil Ramboll.

Le « seul et unique » problème de santé posé par les ondes radio, c’est la surexposition aux rayonnements non ionisants

Toutefois, le rapport de Finley dit que la surexposition aux radiations non ionisantes peut avoir des effets secondaires négatifs. Selon M. DeMott, l’énergie électromagnétique produit de la chaleur, qui est le « seul et unique » problème de santé posé par les ondes radio. Selon Finley, la position de M. DeMott est étayée par des décennies de recherche sur les effets biologiques des rayonnements non ionisants, y compris les ondes millimétriques. Finley a cité un document publié en 2005 par le Comité international sur la sécurité électromagnétique de l’IEEE, qui a examiné plus de 1 300 études menées par des pairs sur les effets biologiques des radiofréquences et n’a trouvé « aucun effet néfaste sur la santé qui ne soit pas lié à la chaleur ».

Pour se protéger contre les effets liés à la chaleur, la FCC et d’autres organismes de réglementation fixent des limites sur la quantité d’énergie que les appareils sans fil peuvent émettre. « Le consensus normal est que vous n’avez pas à vous inquiéter d’une augmentation de température de moins d’un degré Celsius parce que notre corps change d’un degré Celsius dans et de ses propres activités tout le temps, même au niveau cellulaire », a dit M. DeMott.

Cependant, les anti-5G continuent d’avoir des craintes, en partie à cause d’études peu concluantes, a écrit Finley. Selon son rapport, de nombreuses critiques de la 5G et d’autres technologies sans-fil soulignent le fait que le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a classé les téléphones mobiles comme “possiblement cancérigènes” en 2011.

Pendant ce temps, une fiche d’information plus optimiste sur le site Web de l’OMS datant de 2002 dit : « Dans le domaine des effets biologiques et des applications médicales des rayonnements non ionisants, environ 25 000 articles ont été publiés au cours des 30 dernières années », a rapporté Finley. « Sur la base d’un examen approfondi récent de la littérature scientifique, l’OMS a conclu que les données actuelles ne confirment pas l’existence de conséquences sanitaires de l’exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité. Cependant, il existe certaines lacunes dans les connaissances sur les effets biologiques et il faut poursuivre les recherches ».

Selon Finley, bien qu’il existe des études individuelles qui vont à l’encontre du consensus scientifique et qui concluent que le rayonnement non ionisant présente des risques pour la santé au-delà de la chaleur, les chercheurs n’ont pas encore trouvé de preuves concluantes établissant un lien entre l’utilisation du téléphone mobile et le cancer ou d’autres problèmes de santé.

Le déploiement de la 5G devrait attendre que les chercheurs établissement clairement l’impact qu’aura la technologie sur la santé humaine, ou nous n’avons pas vraiment de raisons d’être inquiets des effets de la 5G sur notre santé, comme l’a conclu ce rapport.

Lire aussi : Le déploiement de la 5G représente-t-il un risque pour la santé humaine ?

Sources : Developpez par Stan AdkensWired


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