Une femme qui a échappé à l’EI révèle le cauchemar de la vie de djihadiste


Une femme française qui a rejoint l’État islamique en Syrie avant son retour à Paris avec son jeune fils, a révélé le “cauchemar infernal” de la vie dans la capitale djihadiste de Raqqa.

Sophie Kasiki, qui utilise un faux nom par crainte de représailles, a voyagé avec son petit garçon de quatre ans en Syrie au mois de septembre 2014, laissant derrière elle son mari athée qui ne savait même pas qu’elle s’était convertie à l’islam.

Elle avait été recrutée par trois hommes avec qui elle était devenue amis à Paris, qui ont déménagé en Syrie et l’ont exhorté de se joindre à eux dans “le paradis”.

Elle a dit : “J’ai pensé que j’avais le contrôle, mais je me rends compte maintenant qu’ils ont été probablement formés pour recruter des gens comme moi”.

Une fois en Syrie, il lui a fallu seulement 10 jours pour réaliser qu’elle avait fait une terrible erreur.

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Un combattant syrien célèbre la capture d’un avion

Elle a dit : «J’étais dans une ville étrangère où je ne connaissais personne et je ne parlais même pas la langue. J’ai regardé mon fils et je savais que j’avais fait une erreur monumentale, la pire de ma vie”.

Quand elle a demandé de rentrer à la maison, elle a été battue et emmenée dans un madafa, un bâtiment semblable à une prison pour femmes occidentales seules.

Là, elle a vu des femmes et des enfants applaudir quand ils voyaient à la télévision les décapitations d’ISIS.

Elle a dit : «Les femmes voyaient les combattants d’ISIS comme leur prince charmant, quelqu’un de fort, puissant et qui les protégerait. Le seul moyen de sortir de cet endroit est d’en épouser un. En réalité, ces femmes occidentales étaient de simples utérus afin de faire des bébés pour Daesh”.

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Les combattants de l’Ei sont vus comme des princes charmants par les femmes occidentales aux cerveaux lavés, selon Kasiki

Elle a concentré son énergie pour protéger autant que possible son garçon du mode de vie djihadiste.

Elle a dit : “Je lui ai parlé tout le temps. J’essayais de faire bonne impression sur lui au sujet de choses qu’il n’oublierait pas : Que son père et moi l’aimons, qu’il doit d’être gentil avec les filles. Je lui ai parlé dans l’espoir qu’il ne tombe pas du mauvais côté, et si quelque chose m’arrivait, qu’il ne tombe pas dans les griffes de Daesh en se rappelant ma voix dans sa tête et qu’il ne serait pas capable de tuer. Je nous aurais tué tout les deux plutôt que de le laisser devenir un meurtrier, plutôt que de le laisser tomber dans les griffes de ces monstres”.

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Une bombe explose à Raqqa, qui est en partie contrôlée par ISIS et une autre partie est contrôlée par le gouvernement

Un jour, Kasiki a découvert une porte non verrouillée dans le madafa et elle s’est échappée.

Elle a été prise en charge par une famille locale et ils ont l’ont conduit à la frontière turque au milieu de la nuit. Tout le monde qui a contribué à son évasion aurait été confronté à la mort si ils avaient été capturés.

Une fois à la maison, Kasiki a été emprisonnée pendant deux mois et fait toujours face à des charges possibles d’enlèvement.

Elle s’est réconciliée avec son mari et place maintenant tout ses efforts pour prévenir les français et françaises de ne pas faire la même erreur qu’elle.

Elle a dit : «Je me sentirais toujours aussi mal pour avoir emmener mon fils dans ce cauchemar infernal, c’est tellement mauvais que je me sens souvent complètement paralysée par la culpabilité. Mais je dois être forte et continuer. La partie la plus difficile est terminée. Nous avons échappé aux griffes de ces gens et nous sommes vivants. Maintenant, je dois empêcher d’autres personnes d’être entraînées dans cette horreur. Que puis-je dire ? N’y allez pas !”.

Source :  Daily Express


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