La NSA demande à ses employés de surveiller les gens « avec dignité et respect »
Une justification d’un niveau orwellien.
La National Security Agency (NSA), une agence hautement confidentielle qui est le fer de lance de l’espionnage électronique américain, a imposé une nouvelle directive à ses employés.
Cette directive met l’accent sur le fait que les cibles des services de renseignement étrangers doivent être traitées avec « dignité et respect ». Cette directive s’adresse principalement au département chargé de la surveillance furtive et de la collecte de données à l’échelle mondiale, notoirement connu sous le nom de division du renseignement d’origine électromagnétique ou SIGINT.
Comme le rapporte The Intercept, cette directive interne, divulguée pendant les beaux jours de l’été, stipule ce qui suit : « En reconnaissance du fait que les activités SIGINT doivent tenir compte du fait que toutes les personnes doivent être traitées avec dignité et respect, indépendamment de leur nationalité ou de leur lieu de résidence. » Cette missive a été confiée au très estimé directeur de la NSA, le général Paul Nakasone, qui a audacieusement juxtaposé la doctrine du traitement des personnes avec dignité et respect aux éléments de la surveillance de masse. Un concept fondamentalement contradictoire avec les droits de l’homme et la démocratie.
Cette directive intrigante a été principalement considérée comme une tentative creuse de la part de la NSA pour apaiser non seulement ses alliés européens, mais aussi ses détracteurs nationaux, dans le cadre d’un débat en cours au Congrès sur les vastes pouvoirs en matière de surveillance. Toutefois, nombreux sont ceux qui estiment qu’il est étrange d’attendre d’une agence de renseignement, connue pour ses activités d’espionnage non autorisées, qu’elle adhère aux principes de respect et de dignité.
Le consensus qui sous-tend le rejet des propositions exigeant des États-Unis qu’ils obtiennent des mandats pour consulter certaines informations recueillies sur les Américains est une tendance inquiétante dans les répercussions de l’après-11 septembre.
Bien que des discussions soient en cours concernant la loi autorisant ces actions, les critiques soulignent que la force de la surveillance gouvernementale s’est considérablement accrue avec des contrôles et des contrepoids négligeables.
Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche
