Mexique : deux militants défenseurs des papillons ont été retrouvés morts dans des circonstances suspectes


Deux personnes ayant des liens étroits avec un sanctuaire de papillons au Mexique ont été retrouvées mortes dans des circonstances extrêmement violentes et suspectes.

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Le corps de Raúl Hernández, un guide touristique de la réserve de biosphère des papillons monarques dans l’État du Michoacán, a été découvert quelques jours seulement après qu’un militant de premier plan pour les papillons monarques, Homero Gómez González, ait également été retrouvé assassiné.

González a été vu pour la dernière fois le 13 janvier. Il a été retrouvé mort le 29 janvier dans un puits d’eau à El Soldado, une ville de la municipalité d’Ocampo, selon le procureur général de l’État du Michoacán. Une autopsie a montré qu’il avait subi un traumatisme crânien, mais qu’il était probablement mort par “asphyxie mécanique par submersion”. Le bureau a ensuite annoncé que Hernández avait été retrouvé mort le 31 janvier, également à Ocampo, avec de nombreuses contusions sur le corps et un traumatisme crânien causé par un objet tranchant. Aucune arrestation n’a encore eu lieu.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi deux personnes associées à la conservation des papillons sont devenues les victimes de morts aussi effroyables ?

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Les deux hommes étaient impliqués dans la protection des aires d’hivernage du papillon monarque contre l’exploitation forestière illégale. Chaque année, vers la fin de l’été, les papillons monarques adultes d’Amérique du Nord entreprennent un énorme voyage vers les aires d’hivernage du Mexique central, ainsi que de la côte ouest de la Californie et de la Floride. González était un activiste et un gestionnaire travaillant avec la réserve de biosphère du papillon monarque, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO qui est un endroit de choix pour les papillons monarques pendant les mois d’hiver. Il a également combattu sans relâche les bûcherons au cours de la dernière décennie en organisant des manifestations publiques et des patrouilles contre l’exploitation forestière dans la région.

Le rôle de Hernández n’est pas aussi clair, même si l’on sait qu’il a travaillé comme garde forestier dans la réserve de biosphère des papillons monarques.

Malheureusement, la conservation et l’environnement peuvent être très dangereux. Les ressources environnementales et les terres sont une denrée précieuse pour les syndicats du crime ou les milices qui contrôlent souvent l’exploitation minière illégale, le braconnage, l’exploitation forestière et d’autres activités douteuses. Toute personne qui tente de protéger ces terres, entravant ainsi l’influence des criminels, est considérée comme une menace.

En 2018, au moins 164 activistes environnementaux ont été tués pour avoir fait leur travail, et beaucoup d’autres ont été blessés, menacés, intimidés, arrêtés ou jetés en prison. Le Mexique à lui seul a été victime d’au moins 14 de ces meurtres, ce qui le classe au 6e rang des pays les plus touchés au monde.

“L’UNESCO exprime ses condoléances et son soutien aux familles des victimes et souhaite reconnaître le courage et l’abnégation dont ont fait preuve MM. Hernández et Gómez dans leur lutte pour la conservation de la réserve de biosphère du papillon monarque”, a déclaré l’UNESCO dans un communiqué mardi.

“La protection de ce patrimoine mondial naturel est essentielle en réponse à la crise climatique mondiale et devient chaque jour plus difficile.”

Lire aussi : Les hippopotames de Pablo Escobar détruisent des écosystèmes en Colombie

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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