L’ancien président français Nicolas Sarkozy inculpé pour « association de malfaiteurs » dans le scandale des financements libyens


Selon l’AFP, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été inculpé pour « association de malfaiteurs » dans le cadre de l’enquête en cours sur les soupçons de réception d’argent libyen pour sa campagne présidentielle de 2007.

Après quatre jours d’audience, le parquet national financier (PNF) a inculpé Sarkozy, lundi 12 octobre, d’« association de malfaiteurs » dans l’affaire libyenne. La publication de l’acte d’accusation du PNF n’a été rendue publique que vendredi (16 octobre).

Pour rafraîchir les lecteurs, le journal français Le Monde donne un aperçu des récents développements du scandale Sarkozy :

Mais le PNF a signé fin janvier un acte d’accusation complémentaire élargissant les enquêtes aux faits d’« association de malfaiteurs », ouvrant la voie à la mise en accusation de nouveaux suspects et à une aggravation des poursuites contre les protagonistes déjà impliqués, dont M. Sarkozy.

Le 31 janvier, les magistrats ont inculpé pour « association de malfaiteurs » l’un des anciens collaborateurs de M. Sarkozy, Thierry Gaubert, soupçonné d’avoir reçu du régime libyen des fonds qui auraient pu alimenter la campagne pour l’élection présidentielle de 2007.

Lors de sa dernière audition, en juin 2019, M. Sarkozy s’est déclaré « totalement innocent dans cette affaire », a dénoncé une « conspiration », puis a refusé de répondre aux questions des magistrats instructeurs, le temps de l’examen du recours visant à annuler l’enquête.

Mais un arrêt de la Cour d’appel de Paris du 24 septembre a permis de relancer l’enquête : la chambre d’instruction, chargée d’étudier les recours contre les actes d’instruction, a rejeté la plupart des arguments du camp Sarkozy qui invoquait des nullités à l’encontre de ces enquêtes. Elle a ainsi validé presque entièrement les enquêtes lancées il y a huit ans dans cette affaire aux ramifications multiples.

M. Sarkozy a fait appel de cette décision, tout comme Eric Woerth, Claude Guéant et Alexandre Djouhri, a déclaré une source judiciaire. – Le Monde

Sarkozy – qui a été président de la France de 2007 à 2012 – aurait accepté environ 50 millions d’euros de Mouammar Kadhafi, le leader libyen renversé, a été capturé et tué en 2011. Comme nous l’avons noté, le montant était plus de deux fois supérieur à la limite légale des dépenses électorales françaises de l’époque, qui était de 21 millions d’euros. Les paiements présumés de Kadhafi à Sarkozy ont également violé les lois sur le financement étranger et déclarent la source des fonds de campagne.

En 2018, Sarkozy a été arrêté et également inculpé pour « corruption », « dissimulation de détournement de fonds publics [libyens] » et « financement illicite de la campagne électorale ».

Si Sarkozy était assez intelligent, peut-être aurait-il dû ouvrir une fondation – comme celle de Clinton – pour accepter les pots-de-vin dons étrangers.

Lire aussi : Corruption au sommet de l’Etat : le Conseil de l’Europe dénonce l’influence des lobbys sur Macron


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