Amazon commence à vendre des médicaments sur ordonnance à ses clients Prime


Il y a un vieux dicton : Ne jamais gaspiller une bonne crise. Eh bien, le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde, ne laisse pas passer le COVID-19 sans en extraire tout le jus du citron.

Après des années de préparation tranquille et constante, depuis l’acquisition de PillPack jusqu’au dépôt de licences et de marques, Amazon est enfin prêt à lancer son activité de pharmacie en ligne. La société a annoncé mardi qu’elle commencera à vendre des médicaments sur ordonnance à ses clients Prime, une décision qui a été largement considérée comme la prochaine étape logique pour le géant du commerce électronique.

L’ouverture de la pharmacie en ligne, mardi, est une surprise, car elle marque une entrée en scène agressive dans le secteur pharmaceutique au milieu d’une crise sanitaire sans précédent. À partir de mardi, la société prévoit de commencer à proposer des articles courants, notamment des crèmes, des pilules et des médicaments. Mais la véritable clé est ici : Amazon va également expédier des prescriptions comme l’insuline, qui a des exigences de température (elle doit rester froide) comme le vaccin COVID-19 de Pfizer.

Les membres Prime qui n’ont pas d’assurance peuvent acheter des médicaments génériques ou de marque – probablement avec une ordonnance – à un prix réduit, selon la société. Bien que la plupart des assurances soient acceptées.

Walgreens, CVS et Rite Aid ont chuté dans les échanges de pré-marché aux informations, ce qui les laisse prêts à ouvrir à la baisse, car les actions cherchent à redonner quelques gains après que le Dow (dont Walgreens est membre) a atteint des sommets records hier. Les actions des pharmacies se sont vendues à chaque nouvelle concernant le gambit pharmaceutique d’Amazon, car le palmarès de Jeff Bezos en matière de réussite dans le cadre d’une nouvelle industrie est sans précédent.

Avec les gouverneurs des États américains qui imposent de nouvelles restrictions sur le coronavirus, nous imaginons que des millions de clients vont se précipiter pour passer de CVS et Walgreens à Amazon, ce qui pourrait créer des problèmes pour les deux à court terme.

Et c’est ainsi qu’Amazon se lance dans une nouvelle industrie, créant des perturbations sans précédent après une vague massive de consolidation de la chaîne pharmaceutique. Le ministère de la justice intensifie son attaque antitrust contre les grandes technologies. Comme pourrait le dire Tony Soprano, Bezos a des couilles.

Lire aussi : « Bezos Academy » : le patron d’Amazon ouvre sa première école maternelle aux États-Unis


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *