Une expérience montre que les politiciens britanniques favorables à la censure voient leurs propres commentaires supprimés par Facebook


Cet avertissement intervient avant que le Royaume-Uni n’adopte l’une des plus grandes attaques contre la liberté d’expression dans une démocratie libérale avec le “Online Safety Bill”.

Big Brother Watch met en évidence le problème de la censure des discours controversés mais légaux, en présentant des commentaires faits précédemment par des politiciens britanniques. Le groupe de défense des libertés civiles a averti que le projet de loi sur la sécurité en ligne à venir aggraverait la situation en matière de censure.

Big Brother Watch a mené une expérience dans le cadre de laquelle il a utilisé des comptes personnels factices pour afficher des citations précédemment faites par des hommes politiques, notamment le Premier ministre Boris Johnson et la vice-présidente du Parti travailliste Angela Rayner.

Le commentaire de Rayner selon lequel les policiers devraient “tirer sur les terroristes et poser des questions ensuite” a été bloqué pour “violence et incitation”. Le commentaire de Boris Johnson selon lequel les femmes musulmanes en burkas ressemblent à des “boîtes aux lettres” a été supprimé pour “harcèlement et intimidation”.

Le commentaire de la vice-présidente du parti travailliste, Angela Rayner, “tirez sur vos terroristes et posez ensuite des questions”, fait en février de cette année, a été supprimé de Facebook lorsqu’il a été publié par un compte factice, pour violation de la politique de violence et d’incitation. – Big Brother Watch.

Le commentaire de Boris Johnson en 2018, selon lequel les femmes musulmanes portant des burkas ressemblent “à des boîtes aux lettres”, a été supprimé par Facebook pour avoir enfreint ses politiques en matière de “harcèlement et d’intimidation”, lorsqu’il a été publié par notre compte factice. – Big Brother Watch.

Big Brother Watch a reconnu que les commentaires étaient “déplaisants”, mais a fait valoir que ce n’était “pas une base légitime pour la censure”.

Le groupe de défense des libertés civiles a fait appel des suppressions, mais Facebook a refusé de rétablir les publications.

Big Brother Watch a déclaré que les suppressions témoignaient de “l’effet paralysant sur la liberté d’expression” qu’aurait le projet de loi sur la sécurité en ligne.

L’association a ajouté que son expérience “démontre clairement qu’un discours aussi controversé mais légal est voué à une censure sans précédent”.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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