Surexposés, les enfants sont de plus en plus victimes de la « maladie des écrans »


Si vous avez des enfants en bas âge, les exposer aux écrans est décidément une (très) mauvaise idée.

© Unsplash / Kelly Sikkema

  • Les enfants français sont trop exposés aux écrans
  • Cette surexposition peut entraîner une « maladie des écrans »
  • Cela constituerait un facteur de développement d’une forme d’autisme

Ce n’est pas une nouveauté : les écrans ne sont pas forcément nos amis. Quel que soit notre âge. Mais c’est encore plus vrai pour les plus jeunes. D’ailleurs, si vous avez des enfants, vous avez probablement entendu la recommandation récurrente « Pas d’écran avant 3 ans ». Mais le mal semble encore plus grave que ce que l’on imaginait. En effet, selon la pédopsychiatre Stéphanie Dauver, il faut vraiment prendre au sérieux la « maladie des écrans ».

Alors que les enfants français subissent une surexposition certaine aux écrans, les conséquences de cette dernière sont alarmantes. La « maladie des écrans » entraînerait un retard de développement, de motricité et du langage chez nos chères têtes blondes et de gros déficits de l’attention. Pire ? Cette avalanche d’écrans et de stimulations constituerait un « facteur de développement d’une forme d’autisme »selon Stéphanie Dauver.

Comment repérer la maladie des écrans ?

La pédopsychiatre, qui s’est entretenue avec Ouest-France, affirme qu’il est possible de détecter la « maladie des écrans » chez les plus jeunes enfants. Plusieurs symptômes permettent de la déceler. Comme l’absence de regard jeté en entrant d’une pièce, le manque de contact visuel avec les parents, aucun geste social ou le fait de ne pas saisir des jouets qu’on lui présente. Cela fait déjà plusieurs années que la pédopsychiatre tire la sonnette d’alarme mais le mal est toujours bien présent.

Le problème, c’est que cela peut être irrémédiable. En effet, il existe des fenêtres temporelles pour passer des étapes dans le développement de l’enfant. Lorsqu’on en rate une, « c’est trop tard pour la rouvrir » explique Stéphanie Dauver. Elle est formelle : après deux ans et demi, c’est une catastrophe.

Quand une étude a déjà pointé du doigt que plus de 85 % des enfants français ont déjà été installés devant un écran avant leur deuxième anniversaire, il y a de quoi s’inquiéter. D’autant que beaucoup de parents estiment qu’en plus d’être « tranquille », cette exposition aux écrans pourrait accélérer la maîtrise du langage par l’enfant. Malheureusement, c’est plutôt l’inverse qui se produit. « Ils parlent parfois trois langues, mais sont incapables de s’intéresser à autre chose que ce sur quoi ils ont pris l’habitude de se focaliser » confie la pédopsychiatre à Ouest-France.

Il semblerait que cette « maladie des écrans » touche surtout les foyers les plus modestes. La même observation avait été faite lorsque l’étude était sortie à propos de la surexposition aux écrans des enfants français. Face à ce phénomène affolant, la pédopsychiatre tente d’éduquer les parents sur les conséquences des écrans et participent à des ateliers visant à réapprendre aux parents à passer du temps avec leurs enfants.

Lire aussi : Pas d’écrans pour les enfants de moins de deux ans, selon l’OMS

Source : Presse-citron


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