Les grandes entreprises européennes de télécommunications soutiennent le système d’identification numérique de l’UE


Les grandes entreprises s’unissent pour renforcer cette technologie dystopique.

Dans le cadre d’une initiative historique visant à sécuriser et à rationaliser le domaine numérique pour les citoyens de l’Union européenne, trois des principaux opérateurs de téléphonie mobile du continent – O2 Telefónica, Deutsche Telekom et Vodafone – s’associent à l’UE pour mener un vaste essai sur le terrain en matière d’identités numériques.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Union européenne pour promouvoir la numérisation et une intégration plus poussée dans ses États membres, ainsi que pour favoriser la mise en place d’une société à points de contrôle.

Une identité numérique est une personne en ligne qui peut être authentifiée dans un monde numérique. L’essai sur le terrain sera axé sur la normalisation de ces identités dans l’ensemble de l’UE et pourrait impliquer de les rendre interopérables.

Les services en ligne existants, qui vont des achats en ligne aux soins de santé, en passant par les services civiques, sont pratiques mais ont fait l’objet de critiques en raison de méthodes de vérification de l’identité peu sûres ou coûteuses. La nouvelle réglementation de l’UE vise à remédier à ces problèmes. Toutefois, la concentration d’informations sensibles dans les identités numériques peut poser des risques importants pour la vie privée, étant donné qu’une violation pourrait exposer un large éventail de données personnelles.

Les dirigeants des opérateurs de téléphonie mobile partenaires ont exprimé leur soutien et leur enthousiasme pour le projet. Valentina Daiber, membre du conseil d’administration et directrice des affaires juridiques et institutionnelles chez o2 Telefónica, a souligné que les identités numériques renforceront l’utilité des smartphones et faciliteront les interactions entre les autorités publiques et les citoyens.

En outre, l’accessibilité des données consolidées dans les identités numériques peut présenter des possibilités d’abus. Les gouvernements et les entreprises pourraient exploiter ces informations à des fins de surveillance ou de pratiques discriminatoires. Cette préoccupation amplifie l’importance de la mise en œuvre de lois strictes sur la protection de la vie privée et de directives éthiques sur l’utilisation des données.

Michael Jungwirth, directeur de la politique publique et des affaires extérieures et membre du conseil d’administration de Vodafone Allemagne, a souligné que la numérisation devait être simple, sûre et sans frontières. Il a suggéré qu’une identité numérique ne pouvait ajouter de la valeur que si les individus avaient confiance en l’application et l’utilisaient facilement, un objectif que son organisation vise à promouvoir en participant au projet européen « POTENTIAL ».

Le consortium « POTENTIAL », le plus important des quatre consortiums qui mènent les essais sur le terrain dans l’UE, testera les portefeuilles d’identité numérique dans 19 pays. Les essais portent sur l’utilisation d’identités numériques pour des tâches telles que l’ouverture de comptes bancaires, l’acquisition de permis de conduire numériques et la location de voitures. Des essais portant sur les services aux citoyens en ligne et les signatures électroniques sont également en cours.

Lire aussi : Des groupes de défense des libertés civiles s’opposent aux propositions de l’UE en matière d’identification numérique

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *