L’UE va demander les empreintes digitales et les images faciales des vacanciers à ses frontières « intelligentes »


À partir du mois de mai prochain, l’Union européenne commencera à exiger les données biométriques des vacanciers à ses frontières, dans le cadre d’une surveillance numérique de masse accrue.

Cette mesure permettra non seulement d’accroître considérablement le niveau de surveillance dans l’Union européenne, mais aussi de réduire la durée des retards dans les terminaux de transport.

The Telegraph rapporte : Les Britanniques qui traversent la Manche devront d’abord se faire photographier et prendre leurs empreintes digitales. Ce nouveau système de collecte massive de données, qui entrera en vigueur en mai, s’inscrit dans l’évolution d’une “frontière intelligente”.

Mais ces projets n’ont rien d’intelligent. La saisie de données a été justifiée par l’objectif d’améliorer la détection des voyageurs dangereux, de trouver les personnes vulnérables et de réduire la fraude, mais elle a un coût élevé pour la liberté et la logistique. Les plans frontaliers ont été décrits à juste titre par des groupes de la société civile comme “disproportionnés et inutiles”, tandis que le patron du port de Douvres a mis en garde contre des “perturbations importantes et continues pendant une très longue période”.

Tous les voyageurs âgés de plus de 12 ans devront faire l’objet d’un enregistrement biométrique, ce qui créera une base de données européenne contenant des centaines de millions de données personnelles uniques. L’UE exige non seulement un jeu de quatre empreintes digitales, comme aux États-Unis, mais aussi des images faciales. Les informations personnelles des vacanciers seront mélangées à des milliards de données (photographies, empreintes palmaires, empreintes génétiques et données biométriques faciales) auxquelles des algorithmes de reconnaissance controversés pourront être appliqués. Il s’agit peut-être de la plus grande opération de collecte de données biométriques de l’histoire européenne. Que pourrait-il bien se passer ?

Trop de nos amis européens ont une attitude indifférente à l’égard de l’émergence d’un super-État avide de données – plus de 1,7 milliard de certificats numériques de l’UE ont été émis pendant la pandémie – mais même ceux qui ne sont plus amoureux de la liberté doivent s’inquiéter de l’impact désastreux sur le tourisme et les transports. On estime que les contrôles aux frontières de l’UE, à la manière d’un grand frère, prendront sept fois plus de temps que les contrôles actuels et que l’embouteillage à Douvres pourrait s’étendre sur 19 miles, soit à peu près la distance de la traversée de la Manche elle-même.

Il est ironique, mais pas tout à fait surprenant, que l’espace Schengen, censé être défini par la liberté de circulation, soit en train de devenir une forteresse numérique. Les autorités adoptent des technologies extrêmes sous le prétexte apparemment neutre du progrès, mais il ne s’agit pas simplement d’un processus de modernisation – c’est un processus de métamorphose politique.


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1 réponse

  1. Iyeff dit :

    Ma foi, si ça peut nous éviter encore de nombreuses Lola en U.E.
    Marre des soldats étrangers anti-européens

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