Pendant la pénurie, un ex-collaborateur de Véran a tenté de toucher une commission sur des masques


Mi-mars, en pleine pénurie de masques et d’explosion des cas de coronavirus en France, un collaborateur du ministre le Santé a tenté de jouer les intermédiaires avec une société chinoise et de toucher une commission, en vain.

Un ancien collaborateur du ministre de la Santé Olivier Véran a tenté, en vain, de toucher une commission en plaçant auprès du ministère une offre de masques FFP2, à la mi-mars, en pleine pénurie de masques de protection contre l’épidémie de coronavirus, a révélé Mediapart ce 9 mai.

Cet ex-collaborateur, Tewfik Derbal, devenu ensuite collaborateur d’une députée LREM, Emilie Chalas, a « confirmé » à cette dernière les faits relatés par le site d’information, et a démissionné de son poste le 8 mai, précise dans un communiqué la députée de l’Isère. Elle ajoute qu’elle « ignorait tout» de ces «faits et comportements », qu’elle « condamne avec la plus grande fermeté ».

De son côté, Olivier Véran a répondu au quotidien Le Dauphiné Libéré que « cette histoire» ne le «[concernait] pas ». « Les premières semaines, le ministère a reçu des centaines d’offres de masques, par tous les canaux imaginables. À tel point que la cellule de crise a dédié une équipe à l’examen de ces offres. L’écrasante majorité était d’ailleurs hélas bidon. J’imagine que celle de Tewfik Derbal l’était aussi, vu qu’aucune suite n’y a été donnée », argumente-t-il. Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé n’a pas souhaité faire de commentaire. Selon Mediapart, l’ancien assistant parlementaire d’Olivier Véran (lui-même ancien député de l’Isère) a cherché, à la mi-mars, à positionner une offre de masques FFP2 auprès du ministère de la Santé.

Ces masques en grande quantité – au moins un million – étaient proposés par une société française d’import-export avec la Chine, auprès de qui « plusieurs pays » avaient manifesté leur intérêt, « sauf la France », selon le quotidien. Selon des messages produits par Mediapart, la société est alors entrée en contact avec Tewfik Derbal, qui a affirmé être « en lien » avec le ministère de la Santé, et réclamé une commission en tant « qu’apporteur d’affaires » : un certain pourcentage du prix sur chaque masque vendu.

Un contrat est signé entre les deux parties, mais « la transaction n’aura jamais lieu », et « Tewfik Derbal ne finalisera jamais la commande de l’Etat », ajoute le journal.

Lire aussi : Suppression de 598 postes et 174 lits au CHRU de Nancy ? Véran tente de calmer le jeu

Source : RT France


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1 réponse

  1. Pat dit :

    Et Véran, combien a-t-il touché de certaines industries ?

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