Moustiques anti-maladies : quelle est cette expérience qui sera conduite avec 5 milliards d’insectes en 2024 ?


Le Brésil dispersera, en 2024, cinq milliards de moustiques volontairement infectés par un virus qui empêche la transmission de certaines maladies chez l’humain.

À terme, le pays espère ainsi remplacer les populations vectrices d’infections, telles que la dengue, par des populations inoffensives.

Donner naissance à 100 millions de moustiques par semaine dans une ferme géante dédiée et relâcher volontairement cinq milliards d’entre eux dans la nature chaque année ? Ce n’est pas une fiction, mais bel et bien une réalité, laquelle sera lancée cette année 2024, au Brésil !

Mais il n’y a là rien de cruel de la part du gouvernement brésilien à l’encontre de sa population. Bien au contraire…

Le projet, qui reçoît le soutien du World Mosquito Program (Programme mondial du moustique) ou WMP, vise en effet, à l’inverse, à protéger quelque 70 millions d’habitants du pays contre diverses infections transmises par ces insectes suceurs de sang, alors que 1,2 million de cas y ont été recensés en 2022, selon l’OMS.

Infecter plutôt qu’éradiquer

Le WMP, qui se définit comme un « groupe d’entreprises à but non lucratif appartenant à l’université Monash » [à Melbourne, en Australie], « s’efforce de protéger la communauté mondiale contre les maladies transmises par les moustiques telles que la dengue, le Zika, la fièvre jaune et le chikungunya », précise l’organisation sur son site internet.

Derrière le caractère en apparence paradoxal de l’opération, qui s’élève à 18 millions d’euros, se cache en fait une idée ingénieuse. Le concept : infecter tout d’abord les moustiques femelles avec une bactérie, appelée Wolbachia, qui les empêche de transmettre le virus, puis les relâcher en masse pour qu’elles propagent cette caractéristique à leurs progénitures – fussent-elles engendrées après la copulation avec un moustique mâle sauvage, non porteur de la bactérie.

Cette descendance transmet alors la transformation à sa propre descendance qui fera de même avec la sienne, et ainsi de suite. L’objectif escompté consiste à remplacer ainsi progressivement les populations de moustiques capables d’inoculer les maladies en populations rendues inoffensives.

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Lire aussi : Des moustiques génétiquement modifiés ont réussi à « vacciner » des humains contre le paludisme


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1 réponse

  1. Guillaume P. dit :

    Jusqu’en 2010 j’aurais été plutôt confiant, depuis 2021, plus du tout.
    Les politiques, les journalistes et les scientifiques sont devenu des abrutis ou des vendus et toutes les sauvegardes ont été explosées.

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