La Chine étudie des « trains de l’apocalypse » capables de lancer des armes nucléaires


La Chine envisagerait de créer des “trains de l’apocalypse” à grande vitesse, capables de circuler dans tout le pays avec des missiles de grande puissance à bord.

L’idée est d’utiliser un chemin de fer à grande vitesse pour transporter des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), en les gardant constamment en mouvement pour éviter la détection de l’ennemi.

Les “trains de l’apocalypse” pourraient même être utilisés comme plate-forme pour lancer les missiles, en utilisant des voies ferrées et des fondations hautement renforcées pour absorber le choc profond de l’explosion. En théorie, ces ICBM pourraient être chargés d’ogives nucléaires.

Ce grand projet n’en est encore qu’au stade de l’ébauche, mais il fait l’objet d’un projet de recherche national financé par le gouvernement central chinois et dirigé par Yin Zihong, professeur associé d’ingénierie civile à l’université Southwest Jiaotong de Chengdu, selon le South China Morning Post (SCMP).

Ils viennent de publier une nouvelle étude évaluée par des pairs dans le Journal of Southwest Jiaotong University, qui examine les avantages et les inconvénients de ce plan.

“Par rapport aux chemins de fer lourds, les chemins de fer à grande vitesse fonctionnent plus rapidement et de manière plus fluide. Cela signifie que sur les rails à grande vitesse, la mobilité, la sécurité et la dissimulation des véhicules militaires seraient plus grandes”, ont écrit les chercheurs dans l’étude, selon le SCMP.

Pendant la guerre froide, les États-Unis et l’Union soviétique avaient tous deux des plans similaires dans leur manche pour utiliser les trains afin de déplacer ou de déployer des armes nucléaires. L’idée d’un ICBM lancé par wagon n’a pas connu un grand essor ces dernières années, mais elle semble faire un retour en force. La Chine a testé un ICBM “lancé à froid” depuis un chemin de fer en 2015, tandis que la Corée du Nord a fait la démonstration de ses missiles balistiques lancés depuis un train en 2021.

La Chine est l’un des neuf pays dont la possession d’armes nucléaires est confirmée, aux côtés des États-Unis, de la Russie, de la France, du Royaume-Uni, du Pakistan, de l’Inde, d’Israël et de la Corée du Nord. Après avoir testé avec succès des bombes nucléaires dans les années 1960, la Chine a depuis maintenu un arsenal d’environ 350 ogives, selon l’Union of Concerned Scientists. Cet arsenal nucléaire est relativement modeste par rapport aux États-Unis et à la Russie, qui possèdent respectivement environ 5 500 et 6 300 ogives nucléaires.

La Chine est devenue la première nation à proposer et à promettre une politique nucléaire de “non-utilisation en premier”, en gardant la plupart des ogives nucléaires détachées de leurs missiles en temps de paix. À l’inverse, la plupart des États dotés d’armes nucléaires – dont les États-Unis et la Russie – maintiennent des politiques qui permettraient leur première utilisation en cas de conflit.

Si ses stocks nucléaires sont comparativement “minimes” par rapport à d’autres géants géopolitiques, la Chine est presque certainement un leader mondial dans le domaine du train à grande vitesse. Le pays abrite le plus grand réseau ferroviaire à grande vitesse du monde, avec une longueur totale de 40 000 kilomètres de voies capables de propulser les trains à des vitesses de 200 à 350 kilomètres par heure.

Peut-être qu’avec un peu plus de recherche, ce système bien huilé de chemins de fer high-tech pourrait lui aussi faire traverser le pays à des vitesses incroyables à des ICBM.

Lire aussi : Les stocks d’uranium montent en flèche alors que le marché découvre les plans de la Chine pour 150 réacteurs nucléaires

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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